Le parti républicain a repris le contrôle de la chambre des représentants annonçant ainsi une mi mandat difficile pour le Président
Les démocrates ont été battus.
Le parti démocrate a perdu un peu plus de 60 chaises dans la chambre des représentants se faisant distancer des républicains sur un écart jamais atteint jusqu’ici. Dans l’ensemble des médias, on ne parle que de cette défaite. Plus impressionnant encore, les démocrates ont connu de grosses défaites du nord au sud du pays, sans distinction de zone acquise à tel ou tel parti. Dans certaines localités où des représentants démocrates siégeaient depuis près de 4 ans, les candidats de ce parti ont été quasiment chassés par les électeurs. Les démocrates ont aussi perdu des Gouverneurs d’Etats. Six au total, dont deux dans certaines villes importantes, comme l’Ohio, la Pennsylvanie et le Michigan. Seule réconfort dans cet ensemble de contre performance, la conservation par les démocrates de leur majorité au Senat, grâce à leur 52 voix et trois voix neutre. Néanmoins, les démocrates ont perdu 8 places tandis que les républicains en ont gagné 5 chez les sénateurs. La question de la crédibilité de l’actuel occupant de la maison blanche reste posée.
.Mais ont encore des atouts en main
Chez les républicains, on exulte. « Nous espérons que le président Obama entendra les appels du peuple américain, qu’il changera de direction, et qu’il procèdera aux changements attendus », a déclaré John Boenher qui est pressenti à la tête du groupe politique républicain, désormais majoritaire à la chambre américaine des représentants. Coté démocrate, on admet avoir surestimé les effets de la victoire de 2008. Même si le président Obama a honnêtement reconnu sa défaite et celle de son parti, la question de la responsabilité de cet échec historique des démocrates reste posée. La situation économique encore morose au Etats-Unis mais aussi l’incapacité aujourd’hui avérée pour le président américain de faire passer le message du bien fondé de ses reformes sont pointés du doigt. Quoiqu’il en soit, une chose est certaine, la volonté de changement qui avait porté Obama et les démocrates à la tête des Etats-Unis s’est aujourd’hui retournée contre eux. En fond du problème, la haine des américains moyens pour les politiciens de Washington, que beaucoup accusent de non franchise, dans la défense des intérêts du peuple. Grâce à une formidable récolte des fonds, les républicains veulent tirer avantage de la situation, et revenir aux affaires en 2012. Pourtant des experts sont bien réservés sur la question. Beaucoup pensent que malgré la défaite des républicains, la crédibilité du président Obama reste encore très forte auprès de l’opinion. Une fois encore la situation économique sera la clé de l’avenir politique des démocrates et des Etats-Unis. Une embellie, et les griefs contre Obama seront vite oubliés. Un facteur qui donne à espérer au parti démocrate.

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Quelle cohabitation pour Obama ?
Les républicains ont fait savoir au lendemain de leur victoire, que si le président Obama était prêt à suivre, ils travailleraient avec lui. Une menace à peine voilée. Barack Obama a fait savoir, dans un discours prononcé après les résultats, qu’il était prêt à faire preuve de coopération et de civilité. Mais dès jeudi le 04 novembre dans la matinée, les hostilités ont reprit. Certains républicains ont clairement laissé entendre que leur prochain objectif était d’éviter la réélection d’Obama. De nombreux dossiers attendent pourtant : La réduction du déficit budgétaire, la relance de l’emploi, la réduction ou pas des impôts. Les démocrates, de leur côté, n’ont pas l’intention de se laisser faire. « C’est aux républicains de faire le premier pas et de montrer qu’ils sont prêts à travailler avec nous » a dit Harry Reid, le leader démocrate au Sénat, qui a sauvé son siège dans le Nevada. Selon une autre analyse, la défaite démocrate ne serait finalement pas une si mauvaise chose. Sur un ensemble de points essentiels, les républicains seront obligés de céder, justement en raison de leur majorité. Faire preuve de trop de blocage risquerait de les indexer, aux yeux de la population, comme les responsables de la persistance des problèmes de la société américaine. Une responsabilité que personnes ne veut porter aujourd’hui. Obama est donc vaincu, mais pas hors jeu. Barack Obama a déjà prévenu, même s’il est ouvert, la cohabitation sera difficile. Ronald Reagan et Bill Clinton avaient aussi en leur temps géré des mi-mandat difficiles. Ils avaient été néanmoins réélus à la maison blanche, lors des présidentielles deux années plus tard.
