L’information a été donnée lors d’un débat sur l’énergie électrique au Cameroun organisé par l’association Afrique -France
Les prix de l’électricité pourraient connaitre bientôt de nouvelles modifications au Cameroun a indiqué Jean Pierre Kedi, le Directeur Général de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité (ARSEL) jeudi 25 avril 2013 dernier, alors qu’il intervenait dans le cadre d’un débat organisé par l’association Afrique France sur l’énergie électrique au Cameroun. « Vous êtes encore en sursis, l’opérateur (AES Sonel) et le régulateur que nous sommes sont en train de discuter sur la prochaine grille tarifaire » a fait savoir monsieur Kedi sans indiquer si ce réajustement serait à la hausse ou a la baisse. Le Directeur de L’ARSEL a expliqué que ce réajustement des prix était le fait d’une disposition du contrat de concession entre le gouvernement et le groupe AES qui prévoyait que cela soit faisable tous les cinq ans. Un réajustement qui tient compte d’un certain nombre de paramètre que les responsables de l’ARSEL n’ont pas clairement indiqué. « Une fois nous avons voulu publié le mode de calcul du prix de l’énergie électrique au Cameroun et on nous a fait le reproche du fait qu’on y retrouvait des formules mathématiques, mais il faut reconnaitre que la question du prix de l’énergie est un problème au Cameroun », a déclaré Jean Pierre Kedi révélant que sa structure d’arbitrage recevait chaque jour de nombreuses plaintes de personnes contre l’opérateur. Dans son expression toutefois, il ne fait pas de doute que ces prix-là devraient être révisés à la hausse.
Selon de nombreux experts, l’entrée en fonction de la centrale de Kribi loin d’être « LA SOLUTION » comme l’indiquent le gouvernement et l’opérateur, est une source supplémentaire de production d’énergie à prix élevé, après le programme thermique d’urgence. Le groupe AES n’a d’ailleurs jamais communiqué sur la manière dont sera répartie l’énergie aujourd’hui produite, ni quelle sera la place de Kribi dans le réseau Interconnecté. Le gouvernement se contente de présenter la centrale Thermique de Kribi comme une des réalisations des grandes ambitions du président Biya sans aborder la question de son efficience. Toutes ces grandes questions ont été abordées lors du débat. Un débat au cours duquel des révélations du GICAM ont été de nature à inquiéter. « Le déficit est trop grand selon monsieur Blaise Batongue, le Secrétaire Exécutif du GICAM, la plus ancienne organisation patronale au Cameroun. « Pour lever la part de contribution du secteur industriel sur le PIB actuellement de 24% à 31% en 2020, il faudrait atteindre les 9 000 méga watts d’électricité au moins », a fait savoir monsieur Batongue. Un déploiement que le Cameroun seul ne peut se permettre à moyen terme. Face à une sous production et une demande toujours croissante, facteur auxquels on doit ajouter les pertes de production et de transport sur le réseau près de 40% la baisse du tarif d’électricité ce n’est pas pour demain au Cameroun. Dans les discours pourtant, la même rengaine revient. « L’énergie est au c ur de la stratégie des grandes ambition ». Comme exemple on cite Lom Pangar, Memve ‘ele, Mekim plus comme des success stories que comme des projets en quête de pertinence.
