Des représentants venus d’une vingtaine d’organisations proches du secteur électrique africain, mènent une réflexion dans la capitale camerounaise
Le secrétaire général de l’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs de l’énergie électrique en Afrique (UPDEA) a fait savoir lundi 28 novembre 2011, qu’il faudrait investir 10 milliards de dollars par an dans le secteur énergétique africain pour parvenir à couvrir les besoin du continent en électricité à hauteur de 50%, d’ici 2030. Il rencontrait des journalistes en marge de la 44ème Assemblée générale de l’organisation. Une situation constante selon le responsable de cette organisation, en raison de la situation socioéconomique particulière du continent. Malgré la crise financière et économique qui a frappé le monde, l’Afrique elle, a continué d’avoir une croissance moyenne de 5%. Il s’agit là d’une moyenne, certains pays ont une croissance supérieure à 10% d’autres à 3%. A ce facteur croissance économique, il faut ajouter la croissance démographique qui tourne autour de 3% elle aussi. Donc vous voyez lorsqu’on met ensemble la démographie et les secteurs productifs de l’économie qui tous expriment une demande en énergie, les efforts en matière d’énergie semblent faibles a déclaré Tella Abel Didier le secrétaire général de l’UPDEA. Cette situation justifierait que les actions de l’opérateur camerounais AES-Sonel semblent en deçà des attentes de la population. Depuis 2004, l’entreprise revendique jusqu’à 60 000 nouveaux branchements par an. Ceux qui ont le courant sont satisfaits, mais ceux qui ne l’ont pas se plaignent, a fait remarquer le responsable de l’UPDEA. La question énergétique en Afrique semble pourtant surréaliste. Selon des statistiques officielles, jusqu’à 70% de la population du continent, n’ont pas accès à l’énergie électrique. Un chiffre qui selon les experts, ne peut pas se justifier que par une demande plus forte que la capacité à offrir.
Les experts ne comprennent que le continent possède toutes les sources disponibles de production d’énergie, au premier rang des quelles, l’hydrographie (barrage électrique), le gaz naturel, le pétrole et même le soleil, et que la situation soit ce qu’elle est. De nombreux investissements ont été effectués dans le secteur, mais les attentes restent encore nombreuses. Au Cameroun, l’Etat a confié depuis 2011 la production, le transport et la distribution de l’énergie de l’électricité à AES-Sonel. L’opérateur déclare avoir investi 500 milliards pour réhabiliter, moderniser et accroître les capacités de production, de transport et de distribution de l’entreprise. En attendant que s’achève le projet de construction d’un barrage à Lom Pangar dans la région Est du pays, le Cameroun a récemment bénéficié d’un soutien de la Banque Mondiale avec un apport de 86 millions de dollars us et d’une garantie partielle de risque de 82 millions de dollars us, pour la construction d’une centrale thermique d’une puissance de 216 Mégawatts. Pour les associations de consommateurs d’énergie, ces efforts restent faibles au regard des coûts pour le contribuable. La capacité de production globale d’électricité installée en Afrique tournerait autour de 130 000 mégawatts. Mais la répartition est très inégale. En Afrique du Nord et du Sud, les problèmes se posent moins avec des approvisionnements de l’ordre de 80% de moyenne. Mais dans l’Afrique subsaharienne, on retrouve le plus de personnes sans accès à l’électricité, pourtant cette partie du continent rengorge des deux plus grands potentiels hydroélectriques d’Afrique, au Cameroun et en République démocratique du Congo. Les travaux de l’UPDEA se sont achevés par son assemblée générale.
