Par Pierre Mila Assouté, candidat à la présidentielle du Cameroun
Mes Chers compatriotes de la Diaspora,
Camerounaises et Camerounais, levons nous massivement à l’intérieur et l’extérieur et votons.
Une immense satisfaction me pousse à m’adresser à vous de nouveau. La promulgation par le Président de la République d’une importante loi votée par l’assemblée nationale du Cameroun m’en donne l’occasion. Cette loi rétablit aux « Camerounais établis ou résidant à l’étranger, leur droit de vote. La forteresse du déni de citoyenneté du fait de la résidence est tombée, comme le mur de Berlin. La Diaspora doit prendre en main son destin dans le destin national. La publication rapide du texte d’application attendu établira la sincérité des auteurs de la loi. Un droit de vote rétablis qui n’est pas suivi du texte d’application serait d’enfariner la pression internationale…
Que le calendrier politique subisse un léger réaménagement structurel n’aura pas d’effets de surprise. Les démembrements d’ELECAM-partisan, doivent rapidement ouvrir au processus les inscriptions des Camerounais de l’étranger.
Une modification stratégique du calendrier électoral sera utilisé comme argument des inscriptions de la Diaspora, mais nous resterons vigilants.
En revanche, l’arrivée de la Diaspora dans le processus électoral est un acte politique majeur comme celui de la délivrance de la carte d’identité gratuite que j’apprécie. Ces deux mesures ont une portée significative sur le résultat final du scrutin. La légitimé du prochain Elu à la présidence de la République en sera fortifiée.
Pour la première fois, si le texte d’application est publié avant le scrutin, un choix politique déterminant pour l’avenir national vous incombe : signifier son congé à Monsieur BIYA ou le garder encore pour 7 années de vacance au pouvoir.
Après 50 ans d’indépendance, 21 ans d’échec de l’opposition locale à incarner l’alternance et 29 ans de règne autocratique de Monsieur BIYA à la tête du pays, l’apartheid électoral ayant pris fin au Cameroun, il faut s’en féliciter, n’est-il pas temps de tourner deux pages ?
Vous le savez déjà, je suis candidat à l’élection présidentielle au Cameroun. A ce titre, je compte sur l’engagement citoyen de chacun de nous, pour gagner cette élection et bâtir avec vous, le Cameroun moderne qui m’habite. Le projet alternatif du RDMC met en exergue le rôle ô combien important j’accorde à la Diaspora dans la construction du destin national.
Le RDMC a marché à Paris-Auteuil, initié une procédure devant un juge judiciaire de Yaoundé pour obtenir ce vote. Notre dernière action auprès de la communauté internationale en France et auprès de l’Union Européenne, participait de notre acharnement à obtenir la décision intervenue.Nous n’accomplissions qu’un devoir citoyen envers nos concitoyens et envers notre nation : la modernité oblige.
Cependant, malgré cette bonne nouvelle, le processus électoral reste biaisé nous le savons. Avant le scrutin, de nouvelles victoires restent possibles, j’en suis plus que certain.
Laissons le temps découvrir les efforts accomplis. Une élection présidentielle dont les règles sont acceptables par le Peuple Camerounais, par les candidats et par la communauté internationale est incontournable. Le scrutin présidentiel comporterait des risques graves de rejet si un consensus ne prévalait pas entre les acteurs politiques sous l’égide internationale.
Le respect du droit et des principes démocratiques universels seuls garantiront à notre élection présidentielle une majorité et un résultat indiscutable. Qui a aujourd’hui peur de la publication des tendances ? Depuis 50 ans, le Ministre de l’administration territoriale jadis chargé de l’élection a toujours publié sans retenue les tendances.
Les violations massives des droits fondamentaux de l’Homme perpétrés à Yaoundé n’auront pas de répit. « ELECAM » est un maquillage démocratique rafistolé pour perpétrer un coup d’Etat électoral. On ne s’y attardera pas plus longtemps.
La communauté internationale qui finance cet ELECAM est moralement et politiquement tenue de servir de gage de transparence électorale si l’Etat du Cameroun n’assume pas sa souveraineté en le faisant lui-même et n’assure pas aux candidats, la sécurité nécessaire à la conquête paisible de la libre expression démocratique des suffrages.Un message important à Monsieur BIYA : évitons en 2011 la loi de la force : assaillons nos équipes, pouvoir/opposition et discutons des règles. Ne « préparez pas la guerre pour avoir la paix », La Côte d’Ivoire a parlé ouvertement à chacun pour que nous y tirions nos propres avis.
Ma conviction est que le Cameroun mérite la paix. La diaspora peut et doit transcender les schémas des partis politiques à l’intérieur du Cameroun où se neutralisent les dirigeants de l’opposition traditionnelle pour que son vote et celui de nos compatriotes de l’intérieur consolide la paix nouvelle.
Les acteurs associatifs et/ou politiques que j’appelle à la synergie s’activent avec courage et détermination à l’extérieur et à l’intérieur. Ils mènent des combats acharnés pour l’avènement d’un autre Cameroun. Je vous le dis, un autre Cameroun est possible !
Les inscriptions massives sur les listes électorales et nos cartes d’électeurs sont des outils puissants de la victoire de ce Cameroun là !
Je sollicite d’ores et déjà votre soutien massif pour engager ensemble notre pays sur le chemin de la victoire et de la modernité sociale plus épanouissante pour ses habitants.
Nous n’irons pas à cette élection en promenade de santé avec des candidats qui servent d’alibis démocratiques. Le moment de faire la différence avec le passé a sonné.
Je sais que ma présence à l’étranger, à 4 mois de l’échéance initiale interroge d’aucuns. Certains sont de bonne foi. Les critiques viriles et/ou les inquiétudes affectueuses m’interpellent toutes.Mais toute analyse s’y rapportant pour être pertinente, a besoin d’être complétée par l’information stratégique qui détermine les choix d’actions des hommes politiques véritables.
Qu’il nous soit toléré et laissé à notre appréciation de gérer opportunément notre calendrier politique.
Chers compatriotes de la diaspora,
Laissez de côté les instincts primaires. Le découragement peut conduire à des excès : certains d’entre nous appellent à tort au boycott de l’élection.
C’est une erreur politique grave. Ne l’oubliez pas : une élection constatée confère légitimité et légalité jusqu’à preuve du contraire.
Notre choix est sans doute loin d’être le meilleur au goût de tous, mais il est surtout politique.
Je ne doute pas qu’il y ait de nombreux combats à mener pour notre pays. Mais je suis persuadé que dans la constellation des attentes vitales de notre Peuple, le plus urgent porte sur la lutte contre la misère généralisée et le chômage des jeunes.
La construction des autoroutes éclairées, des hôpitaux de référence, les exploitations agricoles modernes, des adductions d’eau potable, des emplois pour nos jeunes, des universités de qualité est suspendu à vos suffrages.
Le rapatriement des cerveaux dans le pays sur ce vaste chantier est une cause nationale qui ne peut plus attendre. Seul votre engament électoral rendra possible tout cela.
Selon une circulaire du ministre des affaires étrangères, il y a environ 4, 5 millions de personnes à l’extérieur du pays. Le corps électoral au Cameroun est d’environ 7 millions selon ELECAM. L’élection se gagnera donc avec la Diaspora.
Le vote des Camerounais de l’étranger échappera t-il aux affres des scrutins dictés par l’appât du pain, du maquereau, de la bière et du riz au profit de la République ?
Compatriotes, aux inscriptions, au vote, aux consignes de vote et à la surveillance des bureaux de vote ! la victoire est au bout de ces efforts.