Après avoir encerclé le village, des membres de la secte islamiste ont incendié des maisons et assassinés des villageois. Bilan, au moins neuf civils tués et des blessés
Des éléments présumés de la secte islamiste nigériane Boko Haram ont pénétré mercredi soir dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun où ils ont attaqué l’armée camerounaise, a-t-on appris de sources militaires. L’incursion a eu lieu à Ashigachia, localité de la région frontalière avec le Nigéria, où une dizaine de soldats dont capitaine du Bataillon d’intervention rapide du Cameroun (BIR, force spéciale) avaient été tués le 28 décembre 2014.
La riposte de l’armée camerounaise a été rapide et de violents affrontements ont opposé les deux camps, selon les mêmes sources qui n’ont pas pu fournir un bilan.
Selon des médias locaux, la même nuit du mercredi 21 au jeudi 22 octobre 2015 a été sanglante à Doulo, un village du département de Mayo-Sava, toujours dans l’Extrême-Nord. Au moins 15 personnes, toutes des civiles, ont été tuées. A en croire des sources sécuritaires, des membres présumés du groupe terroriste islamiste nigérian, lourdement armés, ont fait irruption à Doulo au milieu de la nuit. Apres avoir encerclé le village, ils ont incendié des maisons, avant d’assassiner 15 personnes. Prises de court, les forces de défense camerounaise sont intervenues quand les insurgés avaient déjà replié dans leur base au Nigeria.
Côté administratif, selon lefigaro.fr, le préfet du département du Mayo-Sava a parlé jeudi de huit villageois tués et de neuf blessés au cours de ce raid des islamistes nigérians qui venaient de se heurter aux forces de sécurité.
L’armée camerounaise participe à la force régionale de 8.700 hommes déployés contre Boko Haram, dont l’insurrection lancée en 2009 dans le nord-est du Nigeria a fait des milliers de morts.
