L’Afrique est la zone qui enregistre le taux le plus élevé d’infections au VIH SIDA, et le trafic de faux préservatifs n’aide pas la lutte contre le fléau.
Le moyen le plus sûr et garanti pour éviter la maladie, c’est bien le préservatif. Ils sont déversés sur les marchés africains. Rares sont ceux qui cherchent à savoir la provenance et la fiabilité du produit qu’ils utilisent. En effet, il existe plusieurs marques de préservatifs. Mais en général, le plus utilisé en Afrique subsaharienne, c’est le condom protector. Cependant, beaucoup ignorent sa provenance.
Made in china
Dans une enquête menée par la chaine de télé France 24, une usine de fabrication de faux préservatifs a été découverte en Chine. Dans cette usine clandestine de préservatifs, les conditions d’hygiène ne sont pas respectées. Les ouvriers travaillent torse nu, la poussière jonche le sol et le lubrifiant est conservée dans des fûts d’essence. La petite usine de 20 m² serait située dans la province de Hunan. Les préservatifs sont négligemment jetés dans des sacs en plastique. Les huit travailleurs clandestins fabriquent continuellement de faux emballages. Les autorités de la localité ont arrêté il y a quelques temps 4 suspects et saisis 40.000 cartons de préservatifs étiquetés sous six marques différentes : Jissbon, Durex, Sixsex, Love Card, NOX, et Rough Nider. Ainsi que 1 620 000 millions de préservatifs en vrac. Le butin saisi, représenterait plus de 53 000 euros et selon les suspects arrêtés, l’organisation auraient déjà vendu plus de 40.000 cartons. Ce qui équivaut à 480.000 préservatifs.
Destination Afrique
Depuis quelques années, l’Afrique est constamment envahie par les produits chinois. Au départ, c’était du textile, des chaussures et autres denrées de sommation. Mais depuis près d’une dizaine d’années aujourd’hui, les faux préservatifs en provenance de la Chine, sont déversés sur les marchés africains. Surtout qu’ils coûtent beaucoup moins chers que ceux qui se vendent dans les pharmacies.
Le Nigéria dans la danse
Le Nigéria est le premier fabricant des contrefaçons en Afrique. Il serait officiellement entré dans la fabrication de faux préservatifs au début de l’année 2005. Leurs zones de déversement sont l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Il est difficile de différencier le faux du vrai, tellement l’emballage est bien fait. C’est ce qui expliquerait en partie l’augmentation du taux d’infection au SIDA. Un bon nombre de personnes se plaignent de plus en plus du fait que les préservatifs se déchirent ou sont troués. Les plus sceptiques expliquent cela par le fait que, l’occident ne veut pas que l’Afrique arrive à s’en sortir face à cette pandémie. Certains déclarent parfois que « les préservatifs sont infectés. Ils ne sont pas garantis et sont les principaux facteurs d’infection au VIH SIDA. »
Des réglementations et contrôles stricts méritent d’être menés par les autorités sanitaires du pays et tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin, aux trafics de marchandises.
