SportFootball , Sport




Fecafoot: Les grandes manoeuvres ont commencé chez les potentiels candidats

Revue des profils des probables candidats à l'élection du 30 novembre prochain qui permettra de trouver un successeur à Iya…

Revue des profils des probables candidats à l’élection du 30 novembre prochain qui permettra de trouver un successeur à Iya Mohammed

Bernard Messengue Avom, le candidat de Ferdinand Ngoh Ngoh
Interrogé sur sa probable candidature à la présidence de la Fédération Camerounaise de football, l’ancien ministre des Travaux publics s’est dit surpris: «Tout ce qui se dit sur moi à ce sujet n’est qu’un canular. Je ne suis ni de prêt, ni de loin intéressé par cette histoire». Il y a portant quelques mois le ministre a pris la tête de Soleil FC de Minta. Ceci dans le but de se frayer un chemin dans le milieu du football camerounais. Le natif du département de la Haute-Sanaga, comme Ferdinand Ngoh Ngoh, aurait le soutien du ministre, Secrétaire général de la présidence de la République et même de la Première dame.

Alioum Aladji Hamadou, le filleul de Kalkaba Malboum
Directeur du département des Finances de la Fecafoot, jusqu’ à l’Assemblé générale élective de 2009, Alioum Aladji Hamadou est resté conseiller du président Mohammed Iya jusqu’à l’élection contesté de 2013. Si dans les milieux du football il est perçu comme un futur candidat à la présidence de la Fecafoot, l’intéressé ne confirme, ni ne dément: «Pour l’instant, je ne suis candidat à rien. Mais les choses peuvent évoluer dans un sens comme dans l’autre. Je me tiens prêt. Le football est une drogue, je ne peux vivre sans faire avec. Au-delà de la Fecafoot, je vis ma passion pour le football à travers mon club de Sahel de Maroua». S’il désire, comme tous les autres challengers, évoluer masqué, l’on sait néanmoins que le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun, Kalkaba Malboum, veut contrôler le football camerounais à travers lui.

Michel Zoa, l’un des protégés de Séraphin Fouda
Annoncé dans les milieux du football comme un potentiel candidat à la présidence de la Fecafoot, nous avons joint Michel Zoua vérifier l’information. Au bout du fil, l’ancien ministre en charge des Sports (2009-2011) a répondu par un éclat de rire en bottant la question en touche : «C’est vous qui me le dites. Je ne suis candidat à rien. Si j’étais candidat, vous l’auriez su». Or, dans un pays comme le Cameroun, où l’Etat veut toujours avoir une main mise sur le football, les plus hauts responsables de la présidence de la République cherchent souvent à placer leur pion. Le Secrétaire général adjoint N° 1 de la présidence de la République, Séraphin Fouda, aurait jeté son dévolu sur son «frère du village», Michel Zoua pour briguer le poste tant convoité de président de la Fecafoot.

Thierry Augustin Edzoa, le plan B de Séraphin Fouda
S’il pratique le judo depuis son tendre enfance, il est surtout resté un passionné de football. Membre du Comité des sages du Canon sportif de Yaoundé, son désir de diriger le football camerounais s’est décuplé lors de sa nomination à la tête du ministère des Sports et de l’éducation physique. Joint au téléphone, il s’est dit surpris par l’engouement qui est fait autour de sa personne. «Avant que les nouveaux statuts de la Fecafoot ne soient adoptés, certains personnes me voyaient déjà comme candidat à la Présidence de la Fecafoot. Pour l’instant, je ne me suis pas déclaré. Si les gens le disent dans l’optique de m’inciter, j’attends de voir». L’ex-Minsep qui, au retour de la Can 2008 au Ghana, demandait les crédits de téléphone aux Lions aura-t-il suffisamment d’arguments pour briguer un poste aussi prestigieux ? Il est considéré comme le plan b de Séraphin Fouda, le Secrétaire général adjoint N° 1 de la Présidence de la République.

Antoine Essomba Eyenga, le plan b de Mbarga Mboa
Antoine Essomba Eyenga, ancien sherpa d’lya Mohamed en matière juridique et ancien président de Tonnerre de Yaoundé est également sur les startings blocks de la Fecafoot sans que l’on ne sache s’il vient jouer les troubles fêtes ou faire la course en tête. A l’évidence, on attend encore que les gros calibres se prononcent et ceux-ci prennent leur temps, peaufinent leurs stratégies et s’aménagent des alliances qui pourraient s’avérer décisives. Dans l’incapacité de pouvoir le joindre sur son téléphone, nous ne pouvons confirmer sa candidature. Néanmoins, le ministre chargé des Missions à la présidence de République, Philippe Mbarga Mboa veut avoir une main mise sur le football à travers son «frère» de Yaoundé.

Francis Mveng, le candidat de Louis Paul Motazé
Joint au téléphone hier matin, Francis Mveng, d’habitude prolixe, s’est montré peu disert. «Pour l’instant, je ne suis pas candidat à la présidence de la Fecafoot. Chaque chose va se faire en son temps », n’a-t-il cessé de marteler. Il a toutefois déjà recruté une équipe de 15 personnes pour rédiger sa profession de foi et réfléchir sur son plan de campagne. Il se dit d’ailleurs dans son état-major qu’il a l’entière confiance du tout puissant ministre, secrétaire général des Services du Premier ministre, Louis Paul Motazé, qui souhaite voir un fils du Sud à la tête de la Fecafoot. Si Francis Mveng, qui était le répétiteur en mathématique de Louis Paul Motazé, essaye de masquer son jeu, il a depuis quelques mois crééé son club, Berakha Maxwell Académie d’Ebolowa. Ceci pour les prochaines joutes électorales à la Fecafoot. Il tente d’ailleurs depuis quelque temps de convaincre certains membres du clan Iya Mohammed de rallier sa candidature.

Joseph Antoine Bell, en attendant l’appel du peuple
Sa grande connaissance du football et son aura font de lui un candidat naturel. Mais avec son verbe désarmant, l’ex-gloire du football camerounais, joint au téléphone, s’est montré, comme d’habitude, déroutant: «les élections à la Fecafoot, je n’y pense même pas. A chaque élection à la Fecafoot, certaines personnes, sans connaitre mon avis, m’annoncent candidat. Même lors des élections législatives en 1997, la rumeur avait fait de moi un candidat. Et à la fin, quand je ne me présente pas, ils n’ont pas la décence de s’excuser. A titre individuel, je ne recherche rien à la Fecafoot. Mais si l’on fait appel à moi pour redresser notre football, à ce moment-là je réfléchirais ». En attendant l’appel du peuple, il peut déjà compter sur le soutien du ministre du Travail, Grégoire Owona, son beau-frère qui l’un des grands artisans du complot qui a conduit à la chute de Mohammed Iya. Si «Jojo», le membre influent du comité citoyen pour le redressement du football camerounais, venait à poser sa candidature pour la prochaine élection de la Fecafoot, il serait un candidat très sérieux.

Roger Milla, Paul Biya en renfort
En séjour en Europe depuis samedi, «le footballeur africain du siècle» serait parti à la rencontre du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, afin d’avoir son onction avant de poser sa candidature à la présidence de la Fecafoot. En attendant qu’Albert Roger Milla se déclare officiellement candidat, sa candidature a été proposée par le Comité citoyen, il y a deux semaines. Dechateau Kamdoum, président dudit comité citoyen, dit avoir entrepris un lobbying pour cela. Il avoue que «Roger Milla, à l’image de Kalusha Bwalya, en Zambie, a le profil pour le poste». Selon lui, le double Ballon d’or africain, 1976 et 1990, est porteur d’espoir. Son expérience, son intégrité morale et surtout sa notoriété et ses multiples soutiens internationaux peuvent permettre au football camerounais de redécoller. Pour cela, l’ambassadeur itinérant devrait s’appuyer sur une équipe d’experts qui travaille d’arrache-pied depuis quelques jours sur ce dossier. Mais savent-ils seulement que la gestion du football moderne requiert d’autres compétences, autres que footballistique ?

Michel Zoa, ancien ministre des Sports (2009-2011)
Droits réservés)/n

Jean Marie Abouna, le préféré de Joseph Owona
« Je ne suis candidat à rien, pour l’instant. Je me contente de la présidence de la « petite », Fédération camerounaise de tennis que je dirige. Personne ne sait pour l’instant le calendrier du président de la République. Vous pensez qu’il a fait tout ce balayage au sein de la Fecafoot pour rien ? Tout ce qui se passe en ce moment n’est que de l’agitation. En tant que membre suppléant du comité central du RDPC, vous pensez que je peux me porter candidat à la présidence de la Fecafoot sans l’onction de mon président ?». C’est ainsi que le fringuant fils de Nkol Ndom nous a répondu à la question de savoir s’il sera candidat à la présidence de la Fecafoot. S’il dément, pour l’instant, sa candidature, il est constant dans les hautes sphères de la République qu’il est le préféré du président du Comité de normalisation, Joseph Owona.

Joseph Feutcheu, le vent de l’Ouest
Le président de la ligue de football de l’Ouest, Joseph Feutcheu, connu comme un véritable mécène, est un probable candidat au perchoir de la Fecafoot. Ses intentions sont prises très au sérieux par les autres potentiels candidats. On dit de lui qu’il est prêt à tout pour atteindre ses objectifs. Il a, dans sa province d’origine, obtenu plusieurs appels à se présenter à l’élection de la présidence de la Fecafoot. Le président de Feucheu Fc va-t-il céder aux sirènes de ses admirateurs? Nos tentatives de le joindre sont restés vaines. Comme atout, le fantasque président de club, jouit d’une aisance matérielle qui peut faire des envieux, d’un carnet d’adresse fournit et d’une expérience de manager appliquée à la tête de la Panthère sportive du Ndé, à Feutcheu FC et à la tête de la ligue régionale de football de l’Ouest. Mais pourra t’il satisfaire les attendes de la majorité des membres de l’Assemblée générale ?

Abdouraman Hamadou, dans l’attende d’une décision du Tas
Sur ses intentions de briguer le poste de président de la Fecafoot, l’ancien chef de cabinet de Mohammed Iya déclare : «Si c’est le Comité de normalisation qui continue à conduire le processus électoral à la Fecafoot, je ne serai candidat à rien, même pas au niveau départemental ». En effet, le président de l’Etoile de Filante de Garoua, pense que le Comité de normalisation a violé la loi en convoquant l’Assemblée générale du 23 août dernier. Selon lui, la Fifa n’aurait pas dû proroger le mandat du Comité de normalisation et pour cela, il a saisi le Tribunal arbitral du sport (Tas). Ancien responsable du département de la Communication de la Fecafoot, reconverti aujourd’hui dans les affaires, il attend néanmoins son heure pour rebondir dans le football, comme administrateur bien sûr.

Sidiki Tombi à Roko, l’homme des dossiers
Alors que tout le monde, dans le microsome du football camerounais, l’annonce comme candidat à la présidence de la Fecafoot, le secrétaire général de l’instance faitière du football camerounais, que nous avons joint au téléphone s’est dit occupé à gérer des dossiers plus urgent. «Je n’y pense absolument pas. Pour l’instant, je suis focalisé à 100% sur la candidature du Cameroun pour l’organisation de la Can 2019. C’est une prescription du chef de l’Etat. Je m’y attèle avec mes collaborateurs pour convaincre les experts de la Caf le moment venu. En ce moment, je prépare le dossier de mon pays que j’irai soutenir le 19 septembre prochain à Addis-Abeba, au siège de l’UA en Ethiopie». Il a déjà défendu et obtenu pour le Cameroun l’organisation de la Can féminine de 2016. De sa position de cheville ouvrière de la Fecafoot, il a l’avantage d’avoir la maitrise des dossiers. Un peu comme Joseph Sepp Blatter, qui a mis long comme secrétaire général de la Fifa avant d’en devenir le président.

Francis Mveng
mboafootball.com)/n

Mikado Eboua Elamé, à la recherche d’un strapontin
Notre confrère Eboa Elame Mikado est le premier à avoir déclaré sur les antennes qu’il est candidat à la présidence de la Fecafoot. Des ambitions de président qui lui ont valu d’être suspendu d’antenne à la CRTV où il joue, à travers une émission sportive, sa préretraite. Devenu entretemps président du Comité de développement de Manjo, sa ville natale, dans la région du Littoral, il dit avoir le soutien de plusieurs personnes influentes du monde du football. L’actuel président de Manewang FC veut donc ranger les micros pour le costume de président de la Fecafoot. Mais aura-t-il suffisamment d’arguments pour convaincre au moins huit délégués de l’Assemblé générale de la Fecafoot, afin que sa candidature soit validée? Il espère surtout se rallier à la fin au futur président, afin qu’il soit recasé à la Fecafoot.

Célestin Effa Ndene, l’illustre inconnu
Vendredi 15 aout dernier, lors d’une conférence de presse, l’ancien vice-président de la Commission de football jeunes a déclaré sa candidature à la présidence de la Fecafoot. Né dans une famille des amoureux du football, cet ancien dirigeant de club passé par l’Olympique de Mvolyé et Tonnerre Kalara club dit vouloir changer les habitudes peu orthodoxes qui existent dans cette maison du football. Pour cela il s’appuie sur le slogan : «Fécafoot: la nécessaire refondation». Il s’agit en effet pour Effa Ndene, qui a «répondu à l’appel des dirigeants de clubs et à l’appel de sa conscience , d’ «organiser et de promouvoir le football dans tout le Cameroun». Le candidat dit «avoir suffisamment de poigne pour attirer autour lui des dirigeants, car le football et surtout la fédération ont un problème de ressources humaines».

Luc Assamba, le premier choix de Mbarga Mboa
Nos tentatives pour joindre le président de la Ligue de football du Centre hier ont été infructueuses. Toutefois, au vu de la mobilisation autour de sa candidature, tout laisse à croire que Luc Assamba sera sur la ligne de départ pour les élections à la Fecafoot. Le Maire de Yaoundé II n’a jamais caché ses ambitions. Dimanche dernier, une réunion s’est d’ailleurs tenue à son domicile avec un groupe d’experts réfléchissant sur son projet pour la relance du football camerounais. Il attire depuis peu vers lui plusieurs présidents de clubs de la région du Centre à des fins électoralistes. Il pourrait s’avérer un challenger sérieux capable de jouer un rôle majeur à défaut de pouvoir s’emparer du saint graal.

Sidiki Tombi à Roko
mboafootball.com)/n