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Festival panafricain de musique (Fespam 2011): Un avant goût sucré et un fin amère

Le gouvernement congolais a décidé dimanche l'arrêt du festival après la mort de 7 personnes à la suite d'une bousculade…

Le gouvernement congolais a décidé dimanche l’arrêt du festival après la mort de 7 personnes à la suite d’une bousculade à l’entrée du stade

C’est le rendez-vous de l’Afrique qui s’est ouvert le 9 juillet 2011 à Brazzaville, dans le joie et la bonne humeur. Une liesse partagée de toute l’Afrique présente à cette grande fête culturelle pour exprimer son engagement à assumer solennellement le temps de sa renaissance, de son émergence. Le thème de cette 8ème édition du Festival Panafricain de Musique (FESPAM), donnait déjà le ton de ce qui allait se vivre dans la capitale congolaise: «Engagements artistiques et novations Esthétiques pour la Renaissance africaine». C’était dit!

La philosophie du Fespam 2011 était donc claire: Souligner s’il en était encore besoin, la problématique de la préservation et de la valorisation des identités africaines face à la mondialisation. Une volonté de faire partie des décideurs du monde, exprimée unanimement! Toutes les communautés de la diaspora africaine disséminée à travers le monde étaient représentées à Brazzaville. Des festivaliers venus célébrer la fraternité retrouvée et sublimer les valeurs d’humanisme et d’universalité qu’incarne la musique et qui fondent l’espérance d’une humanité nouvelle. Une cérémonie ouverte sous un ciel étincelant de feux d’artifice, une arène des arts surplombant si joliment la flèche de la Basilique Sainte Anne rénovée, l’Afrique, ainsi que le public congolais l’a vécu en communion avec l’envoûtante Samba du «Carioca Samba Show» du Brésil, pays de la généreuse pratique de la Capuera, parangon universel. Une soirée d’ouverture riche en couleur et au cours de laquelle plusieurs célèbres musiciens et groupes musicaux, notamment Carioca Samba Show du Brésil, Musée d’art et Patrouille des Stars du Congo, Koumba Diabaté du Mali, Ray Phiri et Stimela d’Afrique du Sud, Werrason de la République Démocratique du Congo (RDC) ont rivalisé d’adresse sur le podium, séduit et amusé le public.

Un avant goût sucré et un fin amère
La soirée d’ouverture n’était qu’un avant goût de ce qui attendait le public, car cette manifestation culturelle et scientifique biennale ouverte par le représentant du chef de l’État congolais, M. Pierre Moussa, ministre d’État, prévoyait un programme bien épicé, riche en spectacles musicaux des grands talents de la musique africaine, à travers des podiums disséminés dans la ville de Brazzaville dont le stade Félix Éboué, l’Institut Français du Congo (ex CCF), l’Esplanade de Nkombo et le Centre Sportif de Makélékélé. Le festivaliers et le public devrait également avoir droit à un symposium sur la musique africaine qui démarre ce 11 juillet au Palais des Congrès, au Marché de la Musique Africaine (MUSAF) s’articulant autour de l’exposition-vente de supports phonographiques, vidéographiques, d’instruments de musique et des rencontres professionnelles sur l’industrie culturelle et musicale. Au programme également une exposition des instruments traditionnels de musique au Musée Panafricain de Musique, mémoire organologique du continent africain et de sa diaspora, ainsi que le concours de beauté très attendu; Miss FESPAM, un véritable point de jonction entre la musique, la beauté et la mode. Mais au lieu de tout cela, le malheur a frappé, les cris de joies ont fait place aux pleurs, le rire aux larmes. Sept personnes, ont été emportées par la grande faucheuse et une trentaine d’autres ont été blessées. Le Fespam 2011 a finalement été annulé. Compatissant à la douleur de toutes les familles éprouvées, on souhaite simplement que les prochaines éditions du Festival panafricain de musique ne connaissent plus jamais pareils incidents.

Un avant goût sucré et un fin amère pour le Fespam 2011 à Brazaville
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