Décédé le 08 mai 2014, l’ex-ministre délégué aux Finances en charge du Budget ne verra pas l’issue de son procès dans le cadre de l’opération dite « épervier »
Henri Engoulou, écroué depuis janvier 2010 à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui, a rendu l’âme dans la matinée du jeudi 08 mai 2014 dans les services de réanimation de l’hôpital central de Yaoundé où il était interné depuis quelques jours. C’est le 5 mai dernier précisément, qu’il y avait été conduit au service des urgences dans un état jugé critique. Sa famille, citée par Cameroon Tribune et l’hebdomadaire Jeune Afrique, indique qu’il serait décédé d’une « fièvre typhoïde » à l’âge de 60 ans. Pour prévenir la polémique, Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary a tenu un point de presse cet après-midi pour exprimer la « compassion » du gouvernement en affirmant que Henri Engoulou est mort de sa propre maladie. Il a succombé à « diverses affections » a déclaré Issa Tchiroma Bakary.
L’ex-ministre délégué auprès du ministre des Finances, en charge du Budget avait été interpellé le 08 janvier 2010 et entendu à la direction de la police judiciaire du Centre avant d’être placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé cinq jours après, dans le cadre d’une enquête sur des détournements de deniers publics. Le préjudice qui a conduit Henri Engoulou en prison porte sur une affaire qui l’opposait lui ainsi que Polycarpe Abah Abah (ex-ministre de l’Economie et des Finances), l’avocate Lydienne Eyoum, et consorts à l’Etat du Cameroun et au ministère des Finances. Il est reproché à ces différents acteurs le détournement de deniers publics estimés à 1,077 milliard de F CFA, de la somme totale de 2.155 milliard de F CFA reçue de la BEAC et destinée au Trésor public. L’action judiciaire s’éteint automatiquement ce jour contre l’accusé Henri Engoulou, selon les dispositions du Code pénal camerounais.
