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Fin du suspens au Parlement

Le président sortant de l'Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, a été reconduit à la tête de la Chambre basse par…

Le président sortant de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, a été reconduit à la tête de la Chambre basse par les députés ce 18 mars.

Cavaye Yeguie Djibril sans surprise. Le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) a vu sa candidature être adoubée par ses pairs lors de l’élection du président de la Chambre basse du Parlement ce 18 mars 2014 au Palais des verres de Ngoa-Ekelle à Yaoundé. Elle était la seule à ce poste.

Sur 179 votants, 153 se sont prononcés pour. 26 bulletins ont été déclarés nuls, certains députés des partis politiques de l’opposition ayant préféré sortir de la salle au moment du vote. C’est donc un peu plus de l’effectif du Rdpc au Parlement (148 députés sur un nombre de 180) qui s’est prononcé en faveur de cette élite de Mada, dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord.

Dans la foulée des remerciements, le nouveau président de l’Assemblée nationale a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat Paul Biya. « Je n’ai jamais trahi et je ne trahirais jamais », a-t-il déclaré. Cavaye Yeguie Djibril continuera donc de gouter, dans le cadre de la neuvième législature, les privilèges du poste de président de l’Assemblée nationale, fonction qu’il exerce depuis 1992. Cette fois ci seulement en tant que troisième personnalité du pays.

En effet, depuis la mise en place du Sénat au Cameroun en 2013, c’est le président de la Chambre haute qui est la deuxième personnalité du pays. Les élections à la tête des organes du Parlement camerounais, au cours de sa session ordinaire, auront donc accouché d’une souris. Le président national du Rdpc, Paul Biya, qui est par ailleurs président de la République, ayant préféré avaliser les candidatures des présidents sortants sans redistribuer les cartes. Avec Marcel Niat Njifenji au Sénat et Cavaye Yeguie Djibril à l’Assemblée nationale, le Rdpc s’assure le contrôle du pouvoir législatif en sus du pouvoir exécutif.

Mais, par-dessus-tout, c’est le chef de l’Etat qui indique, avec ces élections, qu’il est le seul maître de l’agenda politique du Cameroun. Les élections à la tête de l’assemblée nationale et du Sénat étaient perçues par les commentateurs politiques comme une probable échéance devant permettre un renouvellement à la tête de plusieurs institutions : le Parlement en premier, le gouvernement en second. Avec cette (ré)élection, on se rend compte que les conjectures ne vont pas bon train.

Cavaye Yeguié Djibril devient le président de la neuvième législature
cameroonwebnews.com)/n