Claude Foko qui avait été abandonné dans la ville portuaire de Brest par son patron, pourra grâce à une initiative de Mor Glaz, retourner chez lui
Une grosse action des syndicats et associations françaises
Cela faisait près d’une année et demi qu’il était seul à bord du bateau dans lequel il travaillait et presque autant sans salaire. Le Camerounais Claude Foko, un marin abandonné à Brest sur un cargo délabré, pourra enfin rentrer chez lui, selon une information rapportée par le télégramme.com, un site internet de la région de Brest. Monsieur Foko aurait été en partie payé de son arriéré de salaires. Ça fait presque deux ans que ça dure, c’est la fin de la galère, a-t-il déclaré en réaction à l’évolution de la situation. Claude Foko, chef mécanicien camerounais de 53 ans, était jusqu’alors coincé sur le cargo Ebba Victor, à Brest. Il s’est dit très heureux de pouvoir retrouver sa famille d’ici à quelques jours. Le marin, qui ne survivait jusque là que grâce à la générosité d’associations et de retraités, dont principalement l’association Mor Glaz de défense de l’environnement maritime dans la région de Brest, a perçu 4.100€ (près de 2, 5 millions de FCFA) du propriétaire du bateau et 1.500€ (un peu près d’un million de FCFA) du fonds d’aide d’urgence de l’Association de gestion des institutions sociales maritimes (AGISM) qui vient financièrement en aide aux marins abandonnés. Cette association lui avait trouvé un logement décent depuis la mi-octobre. Foko devrait aussi toucher les 300€ (180 000 FCFA) d’aide au retour volontaire octroyée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) qui organisera son retour au Cameroun d’après une information de la préfecture du Finistère.
Le chef mécanicien camerounais avait été recruté en 2009 dans son pays et dépêché en France pour remettre en état le navire de 48 mètres de long, construit en 1964 et acheté en 2007 par l’armateur alors qu’il était en panne à Brest. Mais le cargo, qui n’a aujourd’hui ni pavillon ni immatriculation, selon Mor Glaz, ne peut reprendre la mer sans une importante remise en état et l’autorisation du centre de sécurité des navires. La Confédération Générale des travailleurs (CGT) des marins du Grand Ouest a demandé à l’Etat la saisie et la destruction du navire. C’est un habitant de Brest qui avait saisi Mor Glaz le 1er Octobre dernier de la situation. L’association et la Confédération générale des travailleurs (CGT) en France section marins, se sont emparés du dossier quelques jours après. Dans un premier temps, les actions de Mor Glaz ont permis de récolter assez d’argent pour éviter que la famille de Claude Foko restée sans ressource au Cameroun ne soit expulsée de son logement. 400 euros, un peu plus de 280 000 FCFA avaient été mobilisés et remis au camerounais. Les pressions de l’association et du syndicat français semblent avoir aujourd’hui avoir été efficaces. Aucune information n’a rapporté que les autorités consulaires camerounaises se soient intéressés de près comme de loin à cette affaire.
