Gabon: Deux patrons de presse s’opposent à leur interdiction de paraître

Les patrons des journaux "La Une" et "Ezombolo" suspendus par le Conseil national de la communication pour six mois ont…

Les patrons des journaux « La Une » et « Ezombolo » suspendus par le Conseil national de la communication pour six mois ont annoncé qu’ils braveront cette décision

Jean De Dieu Ndoutoume Eyi, directeur de la publication du mensuel Ezombolo et Maximin Mezui, patron de La Une ont annoncé au cours d’une conférence de presse conjointe à Libre ville leur intention de braver l’interdiction de paraître pendant 6 mois qui pèsent sur eux Sa décision ne nous concerne pas. C’est pourquoi, avant d’aller en vacances, nous allons fabriquer nos journaux et les publier la semaine prochaine, a déclaré Jean de Dieu Ndoutoume Eyi, directeur de publication du journal satirique Ezombolo. Ce dernier n’a cependant pas précisé le jour de parution envisagé. Pour ces numéros spéciaux, M. Ndoutoume Eyi promet des révélations accablantes contre le pouvoir. Les numéros en question ne seront pas vendus mais distribués gratuitement, a-t-il averti : Nous avons pris toutes les précautions pour que nos journaux puissent être publiés et distribués, a précisé M. Mezui, du journal la Une. Du coté du conseil de la communication, dans une interview accordée à RFI, le président du CNC, Guy Bertrand Mapangou a indiqué qu’il ne souhaitait pas commenter ces sanctions, conformes, selon lui à la loi. Et poursuit en affirmant qu’au cas où ces journaux paraissaient malgré l’interdiction, son administration ne pourra prendre aucune décision. Il reviendra au ministère de l’intérieur, ampliateur de la décision sanctionnant les deux titres de constater le délit de trouble à l’ordre public.

Les journaux gabonais « Ezombolo » et « La Une » ont été suspendus pour six mois pour non respect des institutions de la République, selon un communiqué du Conseil national de la communication. Reprochant notamment a l’Ezombolo d’avoir qualifié le président gabonais Ali Bongo de « bibendum national », ou d’avoir lancé « un appel à l’insurrection » dans l’armée, le CNC accuse également le journal « La Une » d’avoir « qualifié de chiffe molle » le gabonais Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine. Au mois de janvier 2012 , le journal « Echos du nord » et la télévision gabonaise de l’opposant André Mba Obame, « TV+ », ont été suspendus temporairement, après avoir diffusé les « voeux à la nation » de l’opposant qui s’était autoproclamé président en janvier 2011. Les organisations de la société civile réunies au sein de la plate forme « ça suffit comme ça » condamnent fermement cette décision : Cette suspension est la suspension de trop. Elle survient de façon arbitraire alors que, sans être inquiétée, à chacune de ses parutions, la presse pro-présidentielle (…) traîne dans la boue toute forme de contestation proteste la plate-forme dans un communiqué.

Le journal « Ezombolo » a été suspendu pour 6 mois
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