Gabon: Les pétroliers décident de surseoir la grève

Ils reviennent à de meilleurs sentiments après des pourparlers Les pétroliers du Gabon ont mis fin à leur arrêt de…

Ils reviennent à de meilleurs sentiments après des pourparlers

Les pétroliers du Gabon ont mis fin à leur arrêt de travail le lundi 4 avril. L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) paralysait la production gabonaise depuis jeudi dernier, après avoir notamment obtenu l’expulsion sous huit jours de la main d’ uvre étrangère en situation irrégulière dans le secteur. Nous avons lancé un mot d’ordre de reprise du travail. Nous avons obtenu satisfaction sur nos revendications. Nous ne voulons pas créer une situation de chaos, a affirmé Arnauld Engandji, porte-parole de l’Onep, qui regroupe 4000 des 5000 salariés du secteur et dont les mouvements sont très suivis. L’Onep, qui réclamait un meilleur contrôle de la main d’ uvre étrangère, a notamment obtenu que l’on recense sous 48h tous les étrangers en situation irrégulière dans le secteur et qu’ils soient ensuite expulsés dans les cinq jours. Cette mesure pourrait concerner 1300 personnes, de source syndicale.

Cet accord entre le gouvernement et le puissant syndicat pétrolier est intervenu après de longues négociations qui ont permis d’associer l’Union des pétroliers du Gabon (UPEGA). Selon le procès verbal des négociations des amendes seront infligées aux contrevenants conformément aux textes en vigueur. D’autre part, l’emploi des étrangers dans le secteur pétrolier sera suivi par un organe de vérification sur l’application de la loi fixant le régime d’admission et de séjour des étrangers en République gabonaise. Les uns et les autres ont également convenu que le code des hydrocarbures en cours d’élaboration sera enrichi des conclusions de l’audit sur le secteur pétrolier demandé par le Président de la république Ali Bongo Ondimba, avant son adoption définitive.

Le pétrole est vital pour le pays qui est quatrième producteur sub-saharien avec entre 220 000 et 240 000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent à l’Etat environ 60% de son budget. Après des premiers contacts vendredi et samedi derniers, les négociations avaient vraiment commencé dimanche 3 avril et ont duré toute la nuit de dimanche et une grande partie de la journée de lundi, de source syndicale. Le directeur général de Total-Gabon, Jean-Philippe Magnan, a affirmé que la production du pétrolier français, qui atteint d’ordinaire de 60 à 70 000 barils/jour, était revenue à la normale mardi 4 avril alors que le travail avait déjà repris sur les sites à 21h locale (20h GMT), moins de deux heures après la levée officielle de la grève. Pourtant, le ton était différent du côté du patronat. Le texte met quelques contraintes de plus à l’industrie avec de nouvelles procédures administratives plus contraignantes. Mais, on ne transforme pas en une nuit 1000 emplois comme ça. On ne s’improvise pas comme ça conducteur d’engin ou ouvrier, a confié à une source proche de l’Union Pétrolière Gabonaise (UPEGA). A ce jour, tout semble rentrer dans l’ordre et la production pétrolière gabonaise a repris son cours.

Reprise du travail pour les pétroliers du Gabon
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