Une dispute entre un moto-taximan et des policiers provoque des actes de vandalisme dans cette ville frontalière
Selon le quotidien Cameroon-tribune des échauffourées ont éclaté entre Centrafricains et Camerounais, aux premières heures de la journée du 24 novembre 2011, dans cette ville frontalière du Cameroun. Tout serait parti d’une simple altercation entre un moto-taximan et trois policiers centrafricains. Ces derniers seraient entrés au marché central pour faire leurs emplettes quotidiennes, comme à l’accoutumée lorsque l’un des trois policiers, en vadrouille aurait eu un comportement bizarre. Aux dires de certains, il détenait sur lui une grenade avec laquelle il aurait menacé un moto-taximan. Après la dispute, le moto-taximan aurait alerté les forces de l’ordre. Une attitude qui serait à l’origine de la colère des policiers centrafricains. Après coup, ils ont alors engagé les hostilités et c’est ainsi que d’autres éléments centrafricains seraient alors venus en renfort.
Les dégâts de cet accrochage sont considérables et symboliques. Il est relaté que le drapeau camerounais, implanté à la frontière entre la RCA et le Cameroun, a été enlevé et brûlé. Des effigies du chef de l’Etat camerounais ont été vandalisées (brûlées). Des boutiques de la ville dans lesquelles Camerounais et Centrafricains effectuent leurs emplettes ont été saccagées. Des autorités jointes au téléphone, d’après le quotidien, confirment l’importance de ces actes de vandalisme. Les activités ont connu un coup d’arrêt. La ville a tourné au ralenti. Les services publics sont restés déserts. Les commerçants ont fermé boutique toute la journée. Les habitants sont restés dans la peur. La situation est rentrée dans l’ordre avec l’arrivée des éléments du Bataillon d’Intervention Rapide de Mombal, à une trentaine de kilomètres de la ville de Garoua-Boulaï.
En fin de journée du 24 novembre, la situation semblait sous contrôle. Cependant, force est de reconnaître que ce n’est pas la première fois que des accrochages surviennent entre les communautés étrangères et camerounaises dans cette localité de la région de l’Est. Au niveau de la zone tampon, l’on a souvent observé des discussions relatives à la remise en question du tracé de la frontière sans que cela ne concoure à une levée de bouclier. C’est la première fois que les symboles de l’Etat sont mis à mal et pris à partie par ces populations.
