Depuis la disparition de la Snec, qui sont les différents intervenants dans la gestion de l’eau potable au Cameroun.?
La chose était plus simple lorsqu’une seule entreprise s’occupait de tout dans la chaîne d’approvisionnement en eau potable au Cameroun. En cas de panne, l’on savait à qui s’adresser. Désormais, la Société nationale des eaux du Cameroun (Snec) a cédé la place à deux autres : la Cameroon water utilities company (Camwater) et la Camerounaise des eaux (Cde).
Cette « réforme de l’hydraulique urbaine » entreprise par le gouvernement du Cameroun en Décembre 2005 redéfinit « les modalités des services publics de l’eau potable et de l’assainissement liquide en milieu urbain et périurbain ». La Camwater est l’entreprise publique chargée par le gouvernement pour développer, réhabiliter et gérer les infrastructures de l’eau potable. Elle est dite société de patrimoine. La Camwater est chargée de « mobiliser des fonds nécessaires au financement de projet de développement dans le secteur de l’eau. Elle se charge aussi de la construction de nouvelles infrastructures dans le but de renforcer les capacités de production et de distribution. Une autre mission de la société de patrimoine est la « réhabilitation des installations existantes afin d’améliorer leurs performances ».
D’un autre coté, suite à un appel d’offres international, il est procédé à la mise en affermage (location) de l’exploitation des installations dans l’optique d’assurer le service public de l’eau potable. Cette dernière mission est dévolue à la Camerounaise des eaux. Le contrat de la Cde s’étend sur une période de 10 ans à compter du 2 mai 2008. Conséquemment, le champ d’action de la Camerounaise des eaux couvre plusieurs services en relation directe avec les consommateurs. Il y va par exemple ainsi de l’amélioration de la qualité même des services rendus aux clients, du maintien en bon état de fonctionnement des installations. Il y va également du renforcement du taux de desserte qui devrait accroître le nombre de zones approvisionnées, de « la mise en uvre d’un plan d’action visant le développement durable du secteur de l’eau potable et l’amélioration des performances des installations ». C’est donc la Cde qui se charge de faciliter concrètement l’accès des populations à l’eau potable.
Ces deux acteurs ne sont pas les seuls. L’Etat, à travers le Ministère de l’Energie et de l’eau définie la politique globale dans le secteur, met en place un cadre législatif et réglementaire permettant la gestion à la fois des ressources en eau et de la salubrité environnementale. De même, le ministère détermine la politique tarifaire et s’occupe de la « protection des utilisateurs et des opérateurs ». L’Etat a également mis en place un comité de suivi chargé de « l’audit des opérations et du fonctionnement » des deux entreprises du secteur.
Autant le dire, en cas de désagrément, les populations doivent principalement s’adresser à la Camerounaise des eaux. Il est vrai que la plupart des gens continuent d’utiliser l’appellation « snec »pour désigner les entreprises opérant dans le secteur de l’eau.
Des perspectives heureuses pour l’amélioration de la situation
Le partenariat public privé, dégagé à travers la mise en affermage du service de l’eau potable, augure pour l’ensemble de la population Camerounaise des perspectives heureuses. En effet, un important programme d’investissement qui s’élève à près de 340 milliards de francs CFA (CAMWATER et CDE) a déjà été mis en en place avec le concours des partenaires au développement. Ces investissements permettront de remettre à niveau les infrastructures existantes, de renforcer la capacité de production et d’étendre le réseau de distribution.
La mise uvre de ce programme d’investissement et des changements intervenants engendreront des améliorations importantes.
La Camerounaise des Eaux, en tant que société fermière :
– Met en place de nouveaux modes de gestion aboutissant à une exploitation optimale des installations et par conséquent l’amélioration de la qualité du produit et du service rendu à la population.
– entretien les installations existantes afin d’améliorer leurs performances.
– Simplifie les conditions d’octroi des branchements et ce afin de faciliter l’accès à l’eau potable à la population ;
– Renforcer les compétences et la qualification du personnel pour lui permettre de s’acquitter de ses missions de manière satisfaisante (efficacité et efficience, écoute et célérité dans le traitement des doléances des clients, transparence équité,.)
Pour sa part, la CAMWATER focalisera son attention sur :
– La mobilisation des fonds nécessaires au financement de projet de développement du secteur.
– La construction des nouvelles infrastructures de renforcer les capacités de production et de distribution ;
– La réhabilitation des installations existantes afin d’améliorer leurs performances.
