Un appel à la grève générale a été lancé pour le jeudi 13 juin afin de soutenir les salariés qui ont continué la diffusion ce mercredi
Les 2655 salariés du groupe audiovisuel public grec ERT, dont la fermeture autoritaire a été décrétée sans préavis et aussitôt mise en application hier mardi soir, par le gouvernement grec sont sous le choc. Les salariés continuaient toutefois leurs émissions ce mercredi matin, accessibles sur Internet et sur un canal local prêté par le parti communiste. Cette fermeture a suscité une rupture dans la solidarité au sein de la coalition gouvernementale dirigée par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras: Deux des trois partis de la coalition ont désapprouvé la fermeture et ont annoncé qu’ils ne voteraient pas cette mesure lorsque le décret serait présenté au Parlement pour validation. La décision a été annoncée dans l’après-midi par le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou. La diffusion d’ERT s’arrêtera après la fin des programmes ce soir», a déclaré à la presse le porte-parole.
ERT constitue un cas exceptionnel d’absence de transparence et de dépenses incroyables. Et tout ceci prend fin maintenant, a asséné le porte-parole. Il a assuré que ce service public, où les grèves se multipliaient ces derniers mois pour s’opposer aux plans de restructuration, rouvrirait sous une autre forme, avec un nombre réduit de salariés. Tous les salariés actuels d’ERT, au nombre de 2.656, recevront une compensation et seront autorisés à postuler à nouveau à un emploi dans la nouvelle structure, a-t-il dit. Cette mesure radicale et sans précédent a été annoncée sans préavis au moment où les chefs de file de la troïka des créanciers de la Grèce (UE-BCE-FMI) sont à Athènes. ERT appartient aux multiples organismes d’Etat qui devaient être restructurés ou fusionnés en vertu du protocole d’accord signé entre la Grèce et ses bailleurs de fonds.
