Guinée Bissau: Agitation et confusion dans l’armée

Les militaires bissau-guinéens ont brièvement arrêté jeudi le Premier ministre et ont démis de ses fonctions le chef d'état-major des…

Les militaires bissau-guinéens ont brièvement arrêté jeudi le Premier ministre et ont démis de ses fonctions le chef d’état-major des forces armées

Selon une source militaire sur place, le chef d’état-major de l’armée de Guinée-Bissau, le général José Zamora Induta et une «quarantaine d’officiers» ont aussi été arrêtés par des militaires jeudi à Bissau. Le Premier ministre qui avait été brièvement arrêté a été libéré, indique l’agence de presse Reuters. Avant son interpellation qui n’a duré que quelques minutes, un groupe de militaires avait fait irruption dans le locaux des Nations unies pour chercher l’ancien chef d’état-major de la marine, Bubo Na Tchuto, soupçonné d’une tentative de coup d’Etat en 2008. Le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon pour sa part a appelé dans un communiqué les dirigeants du pays à résoudre les différends de manière pacifique, à maintenir l’ordre constitutionnel et à assurer le respect de l’application de la loi dans cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest.

Le président Malam Bacai Sanha a assuré que tout était rentré dans l’ordre, sans dissiper les doutes quant à la stabilité d’un pouvoir mis à mal par les tensions au sein de l’appareil militaire. La situation est sous contrôle. Il y a eu un problème entre militaires qui s’est étendu aux autorités civiles, a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion avec les nouveaux maîtres de l’armée. J’userai de mon influence pour trouver une solution pacifique à ce problème entre soldats, a poursuivi le chef de l’Etat, qui s’efforce de rétablir l’ordre après la mort de son prédécesseur, Joao Bernardo Vieira, tué en mars 2009 par des militaires mutinés. Les dirigeants des forces armées réaffirment leur soumission au pouvoir politique, aux institutions de la république et appelle au calme et à la sécurité de la population, indique un communiqué publié par l’armée.

En France, le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, a dénoncé jeudi un coup d’Etat perpétré en Guinée-Bissau par l’armée, en faisant part de son inquiétude pour les personnes arrêtées dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. A l’issue d’un entretien à Paris avec le général Sékouba Konaté, dirigeant par intérim de la Guinée voisine, il a dit nous sommes un peu inquiets de ce qui s’y passe. Pour le moment nous n’avons pas de nouvelles précises des gens qui y ont été arrêtés, a ajouté Bernard Kouchner, précisant que apparemment, l’armée a pris le pouvoir.

Guinée Bissau
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