L’organisation Médecins sans frontières indique qu’en Guinée, il s’agit de la souche Zaïre du virus Ebola, la plus agressive et la plus meurtrière qui y sévit
Dans un communiqué publié le 31 mars 2014, l’organisation non gouvernementale « Médecins sans frontières » décrit une épidémie de la maladie à virus d’Ebola « sans précédent » en Guinée. « Nous sommes confrontés à une épidémie d’une ampleur encore jamais vue par la répartition du nombre de cas sur le territoire : Guéckédou, Macenta, Kissidougou, Nzérékoré, et maintenant Conakry, explique Mariano Lugli, coordinateur de MSF à Conakry.
« En Guinée, il s’agit de la souche Zaïre du virus Ebola. C’est la plus agressive, et la plus meurtrière. Elle tue plus de 9 personnes sur 10, précise Michel Van Herp, épidémiologue de MSF dans la localité de Guéckédou. Pour circonscrire l’épidémie, indique MSF, il est important de remonter toute la chaîne de transmission. Tous les contacts des patients susceptibles d’avoir été contaminés doivent être surveillés et isolés dès les premiers signes d’infection. Il est important que les autorités guinéennes et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) donnent les moyens aux structures médicales de mettre en place toutes les mesures d’hygiène nécessaires», plaide l’organisation.
Les autorités sanitaires guinéennes chiffrent le bilan actuel de l’épidémie à 122 patients suspects et 78 décès. D’autres cas, suspects ou avérés, ont été relevés en Sierra Leone et au Libéria. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le virus Ebola tire son nom d’une rivière du nord de la République démocratique du Congo où il a été repéré pour la première fois en 1976. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Il n’existe pas de vaccin ou de traitement spécifique, que ce soit pour l’homme ou pour l’animal.
En présence d’un cas suspect ou confirmé d’infection à virus Ebola, conseille l’OMS, les agents de santé soignant le malade doivent, en plus des précautions d’usage, prendre d’autres mesures de lutte anti-infectieuse pour éviter toute exposition avec le sang ou les liquides biologiques du patient et tout contact direct avec l’environnement susceptible d’être contaminé.
