Le combat de boxe aura lieu samedi, 20 juin. « Je suis apte à contrer tout ce qu’il me présentera », a déclaré Hassan N’Dam Njikam, Français d’origine camerounaise
Le Français d’origine camerounaise, Hassan N’Dam, qui affrontera David Lemieux pour le titre vacant IBF des poids moyens, samedi, a tenté de rentrer dans la tête de son adversaire avec ses paroles. «Je suis apte à contrer tout ce qu’il me présentera, a raconté Hassan N’Dam après un court entraînement. Je suis un boxeur complet. Lors d’un round, il aura Muhammad Ali devant lui. Pendant le suivant, ce sera Sugar Ray Leonard et il aura aussi droit à Floyd Mayweather. Il ne saura pas quoi faire. Il peut établir toutes les stratégies qu’il veut, mais il ne me trouvera pas.»
Même si les négociations entre son clan et celui de Lemieux ont piétiné pendant quelques semaines, N’Dam a eu amplement le temps de se préparer au style du Québécois. «J’ai surtout regardé des vidéos de ses combats où il est allé au bout et je voulais voir comment il se comportait, a ajouté l’athlète de 31 ans. Ce que je peux dire, c’est qu’il a progressé après ses défaites et c’est ce qui est intéressant dans son cas.»
Lors de son camp, il affirme qu’il a fait des rounds d’entraînement avec des boxeurs supérieurs à Lemieux. «J’ai notamment mis les gants avec Liam Smith et Alfonso Gomez qui sont meilleurs que lui, a-t-il souligné avec confiance. Ma clé sera de rester moi-même et de demeurer concentré pendant 12 rounds.»
Les officiels et la bourse
Au cours des dernières semaines, l’entourage de N’Dam a fait connaître son mécontentement dans les médias quant à la bourse qui sera remise au boxeur, mais aussi sur le choix des officiels pour le combat. Comme on le sait, le Français empochera la somme de 51 000 $ pour se mesurer à Lemieux. Par contre, ce montant aurait été majoré grâce à une entente intervenue avec un promoteur américain qui n’était pas impliqué dans les négociations. «J’ai mis cela de côté dès que j’ai signé le contrat, a fait savoir le boxeur. Je n’ai pas eu de frustration par rapport à cela. Je fais mon travail.»
Par contre, cela ne semble pas le cas de son entraîneur Mustapha Ouicher qui a brillé par son absence lors de l’événement d’aujourd’hui. «Je ne suis pas déçu qu’il ne soit pas là et chacun a sa mentalité, a ajouté N’Dam. Il ne doit rien à personne.»
Pour ce qui est de l’officiel et des juges, il aurait aimé une situation similaire à celles qu’on a vu dans le passé lors des combats Kovalev-Pascal ou Hopkins-Pascal. Pendant ces duels, aucun représentant du Québec n’était en devoir.
L’expérience de son côté
Samedi, N’Dam en sera à son cinquième combat de championnat du monde en carrière. Lemieux, lui, en sera à un premier. Un facteur qui pourrait être déterminant dans le résultat final. «Il aura la pression d’un pays derrière lui et c’est beaucoup à gérer pour un boxeur inexpérimenté», a souligné celui qui est classé premier aspirant IBF. «Moi, je n’en ai aucune. Je n’ai rien à perdre et tout à gagner. Je viens seulement prendre ma ceinture et pas pour l’argent. Je sais qu’il emportera 500 ou 600 000 $, mais je m’en fous.» Malgré tout, N’Dam n’est pas tombé dans le piège des prédictions en disant simplement qu’il était prêt pour une longue soirée de travail. Journal de Montréal

Droits réservés)/n