Ce rappeur sera à l’affiche de la 3ème édition de «Urban Show», prévue le 30 juillet 2011 au CCF de Douala
Qui est Hobskcur?
Je suis un rappeur camerounais. En 2007 les gens m’ont surtout connu avec le Triple H qui est ma propre structure de production. On a sorti cette année là une compile du nom de «Libre Expression», après cela on s’est regroupé avec des amis pour créer le «Super Kamer Prod» où je suis un peu comme le directeur de production. Aujourd’hui j’ai un album qui s’appelle «Menace sur ma planète».
Le 30 juin vous êtes à l’affiche de la 3ème édition des Urban Show, ce spectacle représente quoi pour vous?
Au Cameroun on sait qu’avoir une scène au CCF c’est avoir une scène qui se rapproche de ce qui est professionnel, donc c’est déjà un plaisir pour moi de faire partie de cette playlist. Pour moi c’est un plateau d’expression, pouvoir communiquer avec mon public, avec ceux qui ne me connaissent pas, ceux qui viendront par exemple pour le show de Boudor connaitrons «Hobskcur» par la même occasion ainsi que le message que je véhicule.
C’est une scène de plus parmi tant d’autres dans l’univers du hip hop camerounais, ça n’en fait pas trop comme cela?
Non, on ne peut pas dire que c’est de trop ! Je pense qu’il faut des scènes, des tonnes de scènes et que du jour au lendemain il y ait des gens qui vont pouvoir comprendre et partager avec nous notre point de vue sur la société camerounaise. On ne va jamais arrêter de lire la bible, donc tant qu’il y aura le public, nous on fera des scènes.
Qu’est ce qu’elles apportent ces scènes là aux artistes hip hop dans l’univers artistique du Cameroun en général?
Je pense que c’est le hip hop qui a révolutionné le côté visuel de l’art musical au Cameroun. C’est à travers le hip hop qu’on a vu de belles vidéos à la télé, il faut dire que cet art a beaucoup apporté à l’univers musical au Cameroun. Et ce qu’on attend du hip hop maintenant c’est qu’il arrive à changer les mentalités de ceux qui l’écoutent, à mieux se comporter, à défendre leurs droits dans la société et à construire.
Que prévoit Hobskcur pour ce Urban Show?
Je vais m’attarder sur trois chansons, qui portent justement sur le combat que je mène en ce moment dans le milieu hip hop et dans la société. Dans toutes mes chansons j’ai un point de vue assez clair que je défends et auquel j’invite les autres. L’objectif ici est d’emmener les gens à pouvoir prendre position dans le bon sens de la construction et de la révolution morale. Les choses ne changeront que quand aura décidé de changer sur le plan moral. Pour que les choses changent, il faut que nous changions nous-mêmes.

Que peut faire cette affiche par rapport aux précédentes?
Honnêtement je ne peux pas juger entre la scène précédente et celle-ci, mais je sais que ca va être un nouveau show. A chaque fois ce n’est pas la même playlist, c’est une nouvelle coloration qu’on va planter le 30 juin pour nos différents publics.
Après le 30 juin, Hobskcur sera sur une autre scène le 6 juillet prochain!
Oui, à l’occasion des «Indomptables». C’est un concept sur lequel je voudrais bien que les communicateurs s’attardent particulièrement parce que c’est une initiative qui est lancée par les artistes pour montrer aux gros événementiels comment nous aimerions voir les choses se produire. On ne peut pas avoir tout le monde sur une même affiche, donc on a réuni onze personnes pour cette première édition. C’est vrai que nous sommes tous des indomptables, mais quand on fait une sélection pour un match il y a un nombre de joueurs qu’on sélectionne. Pour ce match nous avons fait cette sélection et pour la saison prochaine on aura une autre affiche toute aussi alléchante.
Un dernier mot?
Tout ce que je peux dire c’est venez nous voir, parce que nous sommes comme dans une sorte de cotisation. Les artistes ont besoin de vous, mais vous avez besoin d’eux à un moment ou a un autre. Venez contribuer à ce que les artistes font et demain ils contribueront à ce que vous faites.
