Un incendie s’est déclaré dans cet espace marchand de Yaoundé dans la nuit de dimanche à lundi. Les causes du sinistre restent encore inconnues.
Marché Elig-Edzoa lundi, 04 mars 2019, après-midi. Les commerçants mènent leurs activités sourire aux lèvres. Dans l’alignement de comptoirs qui fait face à la station, les commentaires vont bon train. Des personnes se lancent des boutades et en rient. D’autres, silencieux, se chargent de servir des clients. Dans un coin, des hommes fument de la viande et des femmes trient les grains d’arachides. Aucun commentaire ne porte sur l’incendie qui a ravagé, quelques heures plus tôt, une centaine d’échoppes dans le marché.
Tous sont au courant de ce qui s’est passé plus haut, au centre du marché. Sur place, des flammes s’échappent encore des décombres des commerces sinistrés. Des enfants ramassent de la ferraille. Certains y sont venus des maisons environnantes pour chercher du bois de chauffage. Des jeunes femmes essayent de trouver des vêtements rescapés parmi les résidus.
Certains commerçants sinistrés sont également présents sur les lieux. Ils regardent impuissants le spectacle sous leurs yeux. Beaucoup y ont perdu toutes leurs économies. «Le travail de toute une vie. C’est la cinquième fois que ma boutique est incendiée dans ce marché depuis 2013. Certains louaient seulement et ils peuvent aller s’installer ailleurs mais moi c’est ma boutique. J’ai toujours essayé de reconstruire parce que je ne peux aller nulle part ailleurs et mes clients connaissent cet emplacement», déclare Julie, une dame qui y tenait une boutique d’articles pour nouveaux nés. Des premières estimations font état d’une centaine de boutique partie en fumée.
Les causes de cet incendie ne sont pas encore connues. Sur le sujet, les commerçants ont leur idée: un court-circuit survenu dans une poissonnerie. Les flammes produites se sont propagées rapidement, favorisées par les constructions en matériaux provisoires, principalement du bois. Le feu a été circonscrit grâce à l’intervention des sapeurs-pompiers, qui ont toutefois eu bien du mal dans leur tâche.