Au Burkina Faso, des milliers de manifestants marchent pour protester contre la faillite sécuritaire

Les slogans se sont transformés en cris de colère. « Roch, dégage ! », « Libérez Kosyam », « Trop…

Les slogans se sont transformés en cris de colère. « Roch, dégage ! », « Libérez Kosyam », « Trop c’est trop ! », ont scandé les manifestants, rassemblés samedi 27 novembre au cœur de la capitale burkinabée pour réclamer le départ du président, Roch Marc Christian Kaboré. Un chef d’Etat « incapable », estiment-ils, d’endiguer le cycle des violences djihadistes, qui a fait plus de 2 000 morts en six ans au Burkina Faso.
« Depuis que Roch est au pouvoir, on ne fait que compter les morts, qu’il dégage ! », fustige Djibril Kabré, 39 ans, face à un cordon de CRS. « Nous attendons des actions concrètes, nous sommes fatigués des promesses », souligne Marcel Tankoano, le président du mouvement populaire Sauvons le Burkina Faso, membre de la Coalition du 27 novembre (C27), à l’origine de l’appel à la mobilisation.
Les manifestations ont commencé à dégénérer peu après 8 heures. Les forces de l’ordre ont tiré du gaz lacrymogène sur les quelques centaines de personnes voulant rejoindre la place de la Révolution, dans le centre-ville quadrillé par un important dispositif de sécurité. Des groupes de jeunes ont incendié des pneus et tiré des projectiles contre les unités antiémeutes. D’autres ont vandalisé une partie de la direction de l’état civil, après avoir tenté d’incendier le bâtiment de la mairie de Ouagadougou.