Les deux organisations se livrent à un combat à mort dans le nord-est du pays où l’Iswap a pris l’avantage sur la mouvance anciennement dirigée par Abubakar Shekau. La mort brutale d’Abubakar Shekau n’a pas mis fin aux combats entre groupes djihadistes rivaux au Nigeria. En mai, le chef de Jamaat Ahl Al-Sunnah Lil Dawa Wal Jihad (JAS) – l’une des factions de la mouvance communément appelée Boko Haram – avait été forcé de déclencher sa ceinture d’explosifs pour échapper aux hommes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), qui le traquaient jusqu’au cœur de son bastion dans la forêt de la Sambisa.
Mais, six mois plus tard, tous les anciens combattants du groupe considéré comme le canal « historique » de Boko Haram n’ont pas rendu les armes.* Au Cameroun et dans la Sambisa où sont désormais positionnés les hommes de l’Etat islamique, « il n’y a pas vraiment de résistance organisée, mais plutôt des restes de JAS », constate Vincent Foucher, chercheur au CNRS. On les retrouve dans certains groupes d’hommes armés à motos « qui pratiquent le kidnapping et tentent de survivre en dehors du contrôle de l’Etat islamique ».
EN CE MOMENT
29 novembre 2023
29 novembre 2023
Au Nigeria, les combats ont repris entre Boko Haram et le groupe Etat islamique
Les deux organisations se livrent à un combat à mort dans le nord-est du pays où l’Iswap a pris l’avantage…