Dans une correspondance adressée au Premier ministre, le président du conseil de l’Ordre national des pharmaciens alertes sur un risque de rupture de stocks de certains médicaments sensibles, du fait de la complexité des procédures liées au Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement mis en œuvre depuis le 15 novembre, y compris dans le secteur pharmaceutique. La réaction du Premier ministre toujours attendue deux semaines après l’alerte.
En raison d’un risque élevé de congestion, le port de Rouen en France a mis en place mi-novembre dernier, une politique stricte d’acception des conteneurs export afin d’éviter la saturation de l’espace restant disponible. Cette mesure crée un manque de places à bord des navires, notamment ceux en direction de l’Afrique. Au Cameroun, cette situation crée la panique chez les pharmaciens grossistes, qui doivent, en plus des difficultés à faire partir les médicaments de la France pour le pays, se soumettre au protocole o combien complexe Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement (Pecae), mis en œuvre par le gouvernement pour toutes les marchandises à destination du Cameroun depuis le 15 novembre dernier.
*Dans une demande d’audience adressée le 08 décembre au Premier ministre, le président du conseil de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun, le Dr Franck Nana, signale que « nous allons vers une situation de rupture des médicaments sensibles tels que l’insuline [vitale pour les personnes souffrant du diabète, NDLR] -, les vaccins… »