La fin de la présence militaire française au Mali, un vaste chantier

« C'est la fin d'un cycle », souffle un officier français, ajoutant, qu’ « il n'y aura plus de grandes opérations militaires en Afrique, en tout…

« C’est la fin d’un cycle », souffle un officier français, ajoutant, qu’ « il n’y aura plus de grandes opérations militaires en Afrique, en tout cas pas dans un avenir proche ». Barkhane s’apprête donc a laissé derrière elle ses trois dernières emprises maliennes: les camps de Gossi, Ménaka et bien sûr, Gao. Et ce ne sera pas une mince affaire. De 6 à 12 mois pour désengager, sachant qu’une saison des pluies diluvienne pourrait ralentir la manœuvre.

Un départ nécessairement par voie terrestre pour les véhicules blindés tels que les Griffons, VAB et autres VBCI, rejoindront les ports du Golfe de Guinée. Les ponts aériens vont également se multiplier, entre Gao, la base aérienne avancée de Niamey et la France. Il faudra aussi trier et reconditionner le matériel, « ordonner la manœuvre pour partir de façon propre, synchronisée et sécurisée », martèle l’état-major des armées. En creux, on comprend que Barkhane ne laissera pas nécessairement beaucoup de matériel aux Forces armées maliennes.

Ce départ est un défi logistique qui nécessitera une haute protection. Les militaires français ont fait passer le message à leurs homologues maliens: « On sera très vigilant sur la sécurité de la Force lors de ce désengagement ».