L’armée fédérale du Premier ministre Abiy Ahmed n’y intervient pas, laissant les rebelles tigréens du TPLF affronter des miliciens Afar. L’avancée des troupes tigréennes a forcé environ 300 000 personnes à fuir les combats. Les blessés arrivent à Semera, la capitale provinciale de l’Afar.
Entre la ville d’Abala où il a été blessé et Semera où il est soigné, le milicien Ahmed Ibrahim a dû parcourir 400 kilomètres, rapporte notre correspondant à Addis-Abeba, Noé Hochet-Bodin. Autour sa jambe, un plâtre pour recouvrir une blessure par balle. Il a été touché par un sniper.
« Ils avaient positionné de l’artillerie lourde sur la montagne au dessus et ils nous ont pilonné. Apres ça, nous avons du fuir. Mais l’ennemi a porté un assaut dans la ville, et j’ai été blessé par balle. Ils étaient très nombreux. Mais nous, nous n’étions que 33. »
L’hôpital de Dubti, près de Semera, est rempli de blessés de guerre. Uniquement des miliciens. Aucun soldat de l’armée fédérale ne se bat assure Mohammed, lui aussi touché à la jambe.