Le général-président Chun Doo-hwan, mort mardi 23 novembre à l’âge de 90 ans chez lui à Séoul, selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, instaura une dictature militaire marquée par l’un des épisodes les plus sanglants de l’histoire de la Corée du Sud depuis la guerre fratricide avec le Nord (1950-1953) : le massacre par les troupes d’élite, en mai 1980 à Gwangju, de centaines de civils à la suite d’un soulèvement populaire. Il avait succédé à un autre général, Park Chung-hee, assassiné en octobre 1979.
Né le 18 janvier 1931 dans une famille modeste de Yulgok-myeon, petite commune de la province de Gyeongsang du Sud, Chun Doo-hwan connut une enfance difficile. La Corée était alors sous la domination japonaise, et, après s’être installée à Daegu, sa famille dut fuir en Chine, en raison des démêlés de son père avec la police. Elle ne retourna à Daegu qu’à la suite de la capitulation du Japon.
Diplômé de l’Académie militaire en 1955, Chun Doo-hwan fut parmi les jeunes officiers qui soutinrent le putsch militaire de Park Chung-hee, en mai 1961. Il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire pour devenir, en 1969, conseiller spécial du chef d’état-major. Colonel, il commanda un régiment du contingent sud-coréen combattant au Vietnam aux côtés des Américains.
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