L’organe de contrôle a été mis en place en 2018, année d’élection présidentielle. À l’époque, 64% des candidats avaient déposé leurs comptes de campagne. Trois ans après et 5 élections plus tard, à l’élection sénatoriale, aucun des candidats n’a pris la peine de remplir ses obligations, malgré les relances des membres de la Commission de contrôle du financement de la vie politique.
« C’est un mépris envers la loi qu’ils ont adoptée, et c’est un mépris envers les électeurs qu’ils représentent ou qu’ils vont représenter », estime Rado Milijaona, le président de la commission.
La loi prévoit que chaque candidat doit désigner un trésorier, produire un compte, et ce dans le but notamment de lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption. « Il est évident que ne pas respecter toutes ces dispositions c’est une violation directe et flagrante d’une loi organique, c’est-à-dire un complément de la Constitution », rajoute-t-il.