Pakistan: puissance nucléaire aux pieds d’argile, Islamabad veut renouer avec Paris

Après le gel, le dégel. La tension entre la France et le Pakistan avait atteint son comble à l’automne 2020. En…

Après le gel, le dégel. La tension entre la France et le Pakistan avait atteint son comble à l’automne 2020. En cause, un thème cher au premier ministre Imran Khan: le respect du prophète Mahomet qui aurait été écorné par la publication des caricatures de Charlie Hebdo et les propos d’Emmanuel Macron. Le président de la République avait défendu la liberté de caricaturer dans un discours en hommage au professeur Samuel Paty. Peu après, Imran Khan l’avait accusé de «heurter les sentiments de millions de musulmans. Les déclarations publiques fondées sur l’ignorance alimenteront la haine et l’islamophobie».

Quinze mois plus tard, le chef du gouvernement pakistanais donne des signes d’apaisement. En accordant un entretien au Figaro d’abord. En acceptant ensuite que Paris nomme un ambassadeur, Nicolas Gallet, arrivé à Islamabad en janvier alors que son prédécesseur était parti il y a plus de quatre mois. Il faut dire que la mauvaise santé économique du Pakistan met Imran Khan au pied du mur.