Le groupe de mercenaires proche du Kremlin mêle le vrai et le faux sur les réseaux sociaux pour mener des opérations d’influence. La légende de la photo distille volontairement le doute: «Les nôtres parmi la légion.» On aperçoit un soldat français, sans doute en Afrique. Le logo de Wagner est apposé grossièrement sur l’image comme si le militaire était secrètement membre de ce groupe de mercenaires proche du Kremlin.
Le post, publié en février, n’a été vu que par 500 personnes, mais la boucle Telegram sur laquelle le faux a été diffusé compte environ 5000 membres. Celle-ci est ouverte à tous. Il s’agit de l’un des canaux employés par les mercenaires pour assurer leur promotion au Sahel.
Après la Syrie, la Libye et la Centrafrique, le Mali pourrait être leur prochain terrain de jeu. La junte militaire au pouvoir à Bamako envisage de faire appel aux services de Wagner, malgré les mises en garde internationales et les exactions et violences commises par ces mercenaires. En attendant, le groupe tisse sa toile sur les réseaux sociaux pour recruter des partisans, déstabiliser l’opération Barkhane et répandre un peu de vrai…