Mardi 22 février dans la soirée, le président russe Vladimir Poutine a demandé à la chambre haute du Parlement d’autoriser l’envoi de militaires russes en soutien aux séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine. Une requête approuvée par le Sénat. Dans la foulée, lors d’une conférence de presse surprise, le chef d’État s’est dit prêt à « démilitariser l’Ukraine ». L’entrée de l’armée russe dépendra toutefois de la situation « sur le terrain ».
Pour Poutine, « la meilleure solution » pour mettre un terme à la crise autour de l’Ukraine serait que Kiev renonce à son désir de rejoindre l’Otan. Les accords de paix en Ukraine « n’existent plus », a-t-il ajouté. Le Kremlin a reconnu la souveraineté des séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine sur l’ensemble des régions de Lougansk et Donetsk, et pas seulement sur les zones sous son contrôle. Les frontières exactes devront être tracées lors de pourparlers entre les deux républiques séparatistes et l’Ukraine. Le ministère russe des Affaires étrangères va évacuer ses diplomates d’Ukraine, accusant les autorités ukrainiennes de ne pas faire le nécessaire pour garantir leur sécurité.