L’argent servira à réhabiliter et préparer les barrages et systèmes d’irrigation pour mieux faire face aux prochaines situations du même genre
Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 11 juin 2013 un don de 108 millions de dollars (54 milliards de FCFA) pour appuyer le gouvernement du Cameroun dans les efforts déployés pour réhabiliter les digues, barrages et systèmes d’irrigation et d’améliorer la préparation aux catastrophes dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, a-t-on appris d’un communiqué officiel de l’institution. «Le Nord Cameroun est caractérisée par des niveaux élevés de pauvreté, et il est également très vulnérable aux catastrophes naturelles et aux chocs climatiques comme les sécheresses et les inondations fréquentes », a déclaré à ce sujet Gregor Binkert, le directeur des opérations du bureau régional de la Banque Mondiale au Cameroun. «En plus de la réhabilitation des infrastructures d’assainissement qui ont été endommagées, ces fonds contribueront à rétablir la production de riz de la région et fournir de la nourriture et de revenus pour les agriculteurs vivant dans la région » a-t-il fait ajouter sur le sujet. Le communiqué relève comme situation de base que Le barrage de Maga (un barrage en terre 27 km avec une capacité de réservoir de 620 millions de mètres cubes) a été considérablement affaibli lors des inondations de 2012 mettant ainsi en risque la vie de 120 000 personnes en cas de la survenance d’une rupture potentielle. Dans le même sens il est aujourd’hui admis que les 25 km de la digue qui longe le fleuve Logone et qui protège les collectivités et l’agriculture le long des berges du fleuve Chari-Logone contre les inondations, ont également été complètement emportées dans les inondations de l’année dernière avec lui aussi son lot de risque.
Ce soutien de la Banque Mondiale qui prend la forme d’un projet d’urgence contre les inondations du Cameroun consistera donc principalement soutenir la réhabilitation du barrage de Maga, à 70 km de la digue de la rivière Logone, et la mise en place d’un système l’adduction d’eau et des infrastructures d’irrigation. Le financement fournira également un appui institutionnel pour la gestion, l’entretien et l’exploitation de l’infrastructure hydraulique liée à aux digues et aux barrages. Le Projet d’urgence contre les inondations a été élaboré en réponse à la demande du Gouvernement du Cameroun en Septembre 2012, pour lutter contre le risque de nouvelles inondations dans la région de l’Extrême Nord, a déclaré Jamal Saghir, Directeur de la Banque mondiale pour le développement durable pour la région Afrique. Ces fonds serviront à appuyer les efforts du gouvernement pour consolider son infrastructure de gestion de l’eau et la prévention des risques de catastrophe dans le nord du Cameroun, a-t-il ajouté. La banque mondiale on laisse filer que le projet s’adjoindra à celui de la compétitivité agricole en cours de mise en uvre pour évaluer les impacts pour la culture notamment du riz. La pertinence de ce projet d’urgence reste par contre à être suivie. Les inondations de 2012 on se souvient ont été le fait de fortes précipitations qui ont arrosé la région. Dans un contexte de hausse des précipitations dans le monde corollaire des changements climatiques, il n’est pas exclu que cette année 2013 encore les mêmes causes produisent les mêmes effets avec une ampleur plus grande. Le communiqué de la Banque ne précise la période de mise en uvre et le niveau des urgences et surtout la façon dont le gouvernement camerounais pourrait adresser sur le terrain les exigences liées à la gouvernance. Septembre arrive bientôt et avec la grande saison des pluies.
Le projet est une opération d’urgence pour la conception est simple, a déclaré Chef d’équipe Shelley McMillan. En outre, l’équipe de la Banque et de gouvernement du Cameroun ont collaboré avec succès pour préparer efficacement le projet et d’assurer la mise en uvre en temps opportun. Les études techniques détaillées sont menées dans le cadre d’un projet de compétitivité agricole en cours, qui prend en charge plusieurs chaînes de valeur de l’agriculture, notamment la production de riz dans le Nord du Cameroun. Ces deux opérations de la Banque mondiale sont parfaitement complémentaires et aident à fournir la sécurité humaine et la sécurité alimentaire de la population rurale dans la région de l’Extrême Nord du pays.
