A deux semaines de l’échéance pour le remplacement des emballages plastiques non biodégradables, l’association camerounaise des producteurs de plastiques dit ne pas être prête
Au moment où le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable fait le tour des régions du Cameroun pour sensibiliser sur la mesure qui devrait devenir effective le 24 avril 2014, ayant trait à la cessation de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables, les producteurs avouent que c’est une opération impossible à mettre en uvre.
« Nous avons reçu les textes en octobre 2012 mais nous ne savions pas quelle en était vraiment la teneur et en plus de cela, nous n’étions pas encore organisé pour pouvoir discuté collectivement », justifie le président de l’Association camerounaise des professionnels du plastique, Emmanuel Wafo, dans les colonnes du quotidien gouvernemental. « Nous sommes en train de réfléchir depuis quelques temps sur les propositions de collecte et de recyclage du plastique comme c’est le cas dans tous les pays du monde », plaide-t-il en reconnaissant l’incapacité pour les producteurs de proposer d’autres types d’emballages plastiques avant les deux semaines qui dessinent l’échéance accordée par les ministères de l’Environnement et du Commerce.
Hele Pierre a qualifié cet argument de « mauvaise foi manifeste ». Et de brandir la menace pour exécuter l’arrêté de 2012 : « Nous avons interdit ces plastiques et nous allons même, pour ceux qui doutent, prendre des mesures qui s’imposent. Cet article 7 du texte qui les dérange sera modifié pour dire qu’il s’agira des plastiques de 60 microns, biodégradables ou non. Parce qu’il ne faut pas jouer avec les textes.»
le ministre de l’Environnement est en croisade contre l’usage des emballages plastiques non biodégradables qu’il qualifie de danger sur la santé humaine et animale. Les producteurs comme les usagers ne voient pas encore clair dans les solutions alternatives aux plastiques utilisés couramment. En attendant le 24 avril 2014, le ministre Hele Pierre fait des propositions traditionnelles. « Nos mamans qui sont dans les villages recrutés savent qu’on se réfère désormais à nos anciennes habitudes d’emballages faits en tissus, en fibre, ou utiliser la calebasse, les récipients, voire les gobelets en plastique », a-t-il déclaré dans Cameroon tribune de ce 10 avril 2014.
