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Issa Tchiroma Bakary : «Nos forces de défense et de sécurité sont à pied d’ uvre»

Le porte-parole du gouvernement a tenu un point de presse hier au cours duquel il est revenu sur les deux…

Le porte-parole du gouvernement a tenu un point de presse hier au cours duquel il est revenu sur les deux récentes attaques survenues à l’Est et dans l’Extrême-Nord

Mention spéciale a été faite à l’endroit du Groupement polyvalent d’Intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN) dans le point de presse donné hier par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. C’est un détachement de cette force qui a permis de riposter efficacement, suite à l’enlèvement de 18 personnes survenu dans la nuit du 01er au 02 mai 2014 à Yokossiré, à 3 Km de Garoua Boulaï, par des assaillants venus de la République centrafricaine. Le GPIGN a permis de les libérer en deux temps : deux le 3 mai 2014 et les 16 autres le 04 mai dernier. Aucune précision n’a été donnée par le ministre sur l’identité des assaillants. On se rappelle que le GPIGN avait déjà permis de libérer, au début du mois d’avril 2014, un enfant de cinq ans enlevé à Kentzou dans la région de l’Est, toujours par des assaillants venus de RCA.

L’autre attaque, celle survenue dans la nuit du 04 au 05 mai 2014 « aux environs de 02heures du matin », à la brigade de gendarmerie de Kousseri dans la région de l’Extrême-Nord, a fait deux morts. Il s’agit de l’adjudant-chef Dapsia Denis en permanence ce jour-là dans cette unité de gendarmerie, et le gardé à vue Ibrahim Bouba, de nationalité camerounaise. Trois autres gardés à vue ont été blessés au cours de cette attaque menée par une trentaine d’hommes armés, venus libérer un des leurs, mis aux arrêts le 03 mai 2014. Ce dernier avait été interpellé alors qu’il transportait d’importantes munitions dans son véhicule. Les regards se portent sur la secte islamiste nigériane Boko Haram, même si le ministre n’a pas évoqué cette piste. Issa Tchiroma Bakary a évoqué cette secte juste pour démentir des sources sécuritaires de plus en plus fréquentes venant du Nigéria évoquant le fait qu’une partie des 233 lycéennes enlevées le 15 avril dernier auraient été conduites au Cameroun pour être mariées de force à des membres de Boko Haram. Le porte-parole du gouvernement a qualifié ces affirmations comme étant « dénuées de tout fondement ».

Toutefois, ce démenti émis hier est intervenu au même moment où Boko Haram reconnaissait officiellement cet enlèvement. Abubakar Shekau, le chef de ce groupe extrémiste a posté une vidéo sur Internet le 05 mai 2014 dans laquelle il déclare : « Je vais les vendre sur le marché, au nom d’Allah ». La porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, a relevé que ces jeunes filles ont probablement été conduites hors du Nigéria, dans les pays voisins.

Le Porte-parole du gouvernement s’est plutôt voulu rassurant lors de son point de presse en invitant les Camerounais à la sérénité. « Nos forces de défense et de sécurité sont à pied d’ uvre et veillent pour que les Camerounais et ceux qui habitent chez nous, puissent vaquer tranquillement à leurs occupations », a déclaré Issa Tchiroma Bakary.

le ministre de la Communication du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary
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