En septembre, il sera en concert. Occasion pour lui de faire partager son expérience, mais aussi son projet pour les jeunes générations
Pour son équipe et lui ce sera un remake, après une longue tournée qui l’a entrainé depuis le mois de mars 2011 du Benin à Madagascar. Pour son final africain, le chanteur Greg Belobo a choisi son pays, le Cameroun. Premier chanteur lyrique africain sélectionné pour le prix Best singer in the World décerné par la BBC, sociétaire de l’opéra de Dresde, artiste sollicité par les plus grandes scènes du monde, ce basse-baryton accompagné des meilleurs instrumentistes donnera un concert le 10 septembre prochain au Palais des congrès de Yaoundé la capitale camerounaise. Dans son album I believe qu’il présentera à ses frères camerounais, on retrouve une autobiographie en musique et chants. Le thème principal : son parcours professionnel. Chaque mélodie ou air d’opéra est introduit par un préambule restituant le contexte professionnel et sentimental de la vie du chanteur lyrique. Le public pourra ainsi suivre le baryton de ses premiers pas au Cameroun jusqu’à son engagement à l’opéra de Dresde, en passant par ses années de conservatoire et les nombreux concours auxquels il a participé. Au delà de la musique, on pourra percevoir les diverses anecdotes ainsi que les précisions sur la formation et le métier de chanteur lyrique. Des ingrédients qui ajoutent une dimension humaine, transformant le récital en conte, avec au bout le partage d’un rêve devenu réalité. Celui d’un jeune camerounais d’origine modeste et né dans une ambiance de bikutsi, et qui après diverses épreuves, est parvenu à chanter à merveille Mozart et Verdi, des génies en leur époque et au-delà.
Au delà du chant, I believe est tout un projet. Il vient appuyer des initiatives déjà existantes comme Noël des enfants de chez moi, qui a connu un nouveau succès en décembre 2010. Il a pour objectif de vulgariser le chant lyrique en Afrique, intéresser les jeunes à pratiquer cette musique et former la jeunesse dans les métiers artistiques. Une ambition difficile, mais son promoteur y croit. Le projet qui me tient à c ur c’est la création d’un conservatoire de musique au Cameroun, à Yaoundé. Actuellement je travaille sur ce projet avec mon équipe et des partenaires, pour voir dans quelles conditions on peut le réaliser pour la zone CEMAC. Pour cela, j’envisage de faire une série de concerts en Europe afin de sensibiliser les gens et recueillir des fonds destinés à la réalisation de ce conservatoire. D’ici l’été, j’ai également un CD qui va sortir et l’ensemble des bénéfices ira aussi pour ledit projet. Je voudrais ainsi sensibiliser le plus grand nombre à cette cause. Car le développement, ce n’est pas seulement une affaire d’infrastructures de base, c’est aussi une mise en valeur de la culture des peuples annonçait-il déjà en 2010 lors d’une interview accordée au site journalducameroun.com. Après des études de chant à Yaoundé durant lesquelles il remporte plusieurs prix dont le Diapason d’Abidjan, Jacques-Greg Belobo entre en 1997 au Conservatoire national de Nice puis, en 1998, au Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris. En 2000, son diplôme supérieur de chant en poche, Belobo se fait remarquer au Concours International de Genève puis en 2002 au Concours Belverere de Vienne où il obtient cinq prix dont des engagements au Semperoper de Dresde, à l’Opéra de Strasbourg et un concert à la philharmonie de Cologne. Jacques-Greg Belobo s’est produit sous la direction de nombreux chefs d’orchestre. Le 10 septembre devrait être l’expérience par excellence pour les amateurs de cet art.

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