Le sélectionneur du Cameroun fait son bilan, évoque le retour de Song Bilong et dévoile ses projets.
Quel bilan personnel faites-vous de vos neuf mois comme sélectionneur du Cameroun?
En tenant compte des réalités mathématiques dans notre groupe E, des qualifications pour la prochaine Can, la première place reviendra au Sénégal. Il nous reste encore une option de qualification, mais les chances sont infimes. Tout dépendra des résultats dans les autres groupes. Ma satisfaction est d’avoir injecté de nombreux jeunes, dans la continuité de ce qui a été fait au Mondial. Et avec le retour de Kameni et celui à venir d’Alexandre Song, il y aura une amélioration dans notre jeu.
Le Cameroun n’a pas inscrit de buts lors de ses trois dernières sorties. Qu’est ce qui ne marche pas sur le front de l’attaque camerounaise?
Il faut tenir compte qu’à l’exception de Samuel Eto’o et d’Achille Webo, les autres attaquants manquent d’expérience. Mais, je pense que nous avons joué surtout de malchance ces derniers temps. Contre le Sénégal et surtout contre la Russie, nous nous créons une quinzaine d’occasions sans les concrétiser. Lors du match décisif face au Sénégal, Eto’o a loupé un penalty et deux autres occasions. Mais personne ne peut douter qu’ Eto’o est un grand buteur. Mais parfois, il manque de chance.
Malgré vos échecs, avez-vous encore des projets pour le Cameroun?
Bien sûr! Nous changeons beaucoup de chose en sélection. La cohabitation entre les joueurs, les méthodes de travail, etc. Les choses vont mieux. Mais, ils nous manquent encore beaucoup à faire.
Comment avez-vous géré le cas Song Bilong qui était exclu du groupe après le Mondial sud-africain?
C’est un sujet que nous essayons de traiter depuis. Mais, il nous offrait peu de possibilités. Quand nous avons eu l’occasion de parler avec lui, il a demandé que l’on lui donne un temps de réflexion. Quand il s’est dit prêt, nous l’avons convoqué, mais il est arrivé blessé. C’est clair que s’il avait été là au début des éliminatoires, l’équipe aurait amélioré son niveau de jeu. C’est un joueur de grand niveau.
Face au Sénégal à Yaoundé, comment avez-vous réagi lorsque Samuel Eto’o s’est opposé au remplacement de Choupo-Moting?
Il y a eu une confusion lors de ces remplacements. En principe, Bédimo entrait à la place de Choupo-Moting et Chedjou devait remplacer Nguemo. Mais le quatrième arbitre a confondu les numéros. Nous avions les problèmes au milieu de terrain, voilà pourquoi j’ai pris cette option. Mais Eto’o se rend compte qu’il y a un corner et refuse que Choupo-Moting, notre meilleur joueur de tête, sorte. La réaction d’Eto’o était un peu exagérée, mais elle était logique. Ce n’est pas non plus l’occasion de trop en faire sur ce sujet.
L’équipe camerounaise peut-elle se passer de Samuel Eto’o?
C’est clair que Samuel Eto’o ne va pas être éternel. Il joue beaucoup trop de matchs par saison. C’est à lui de décider la quantité des matchs à disputer par an. Dans les Lions, avec les jeunes que nous avons, Eto’o a beaucoup travaillé pour que l’équipe domine ses adversaires. Avec son expérience, il peut encore beaucoup apporter. Actuellement, il continue à être le meilleur joueur africain.
