Plusieurs délégations sont déjà arrivées mais les travaux de préparation se poursuivent encore à Soa, le site des jeux
Des infrastructures encore en travaux
L’ouverture solennelle des Jeux universitaires 2010, baptisés «Jeux du cinquantenaire», a lieu ce samedi 17 avril 2010. A l’entrée du campus de l’université de Yaoundé II Soa qui abrite pour la deuxième fois lesdits jeux, on remarque dès le grand portail, un groupe de jeunes habillés en t-shirts où est inscrit, «Jeux Universitaires, Soa 2010». Un microphone à la main, ils font la promotion des jeux de cette année. Pourtant, jusqu’à ce début d’après-midi, des ouvriers continuent d’effectuer des travaux de réfection ou de construction. Le recteur Jean Tabi Manga qui accueille les jeux a accordé une interview à la radio nationale. C’est une tradition, que les travaux sur les infrastructures se poursuivent jusqu’à la veille des jeux, affirme-t-il en précisant que cette organisation souffre éternels retards de financements. Pourtant, quelques jours plutôt, il déclarait je puis vous confirmer qu’en l’état actuel des préparatifs, nous nous sommes attelés à respecter les délais. Et nous pensons fortement que nous serons à jour et de ce point de vue, les jeux universitaires, tout au moins la 13e édition, devra pouvoir se tenir dans les délais.
Des universités étrangères dans la fête
Il y a quelques années seulement, en 2004, Soa avait abrité les jeux universitaires et des infrastructures avaient été construites. Celles-ci s’inscrivent dans la durée a assuré Jean Tabi Manga, qui précise que des infrastructures comme le stade de football on fait l’objet d’agrandissement. Les jeux s’inscrivent cette année dans la mouvance du cinquantenaire, mais rien ne semble avoir été prévu pour marquer l’évènement de l’empreinte du cinquantenaire. Jean Tabi Manga rassure pourtant ce n’est pas de la phraséologie. Le concept du cinquantenaire aura toute sa place au cours de ces jeux, affirme le recteur.
Plusieurs innovations sont annoncées au cours de ces jeux. Trois universités en provenance de Centrafrique, du Congo populaire et du mali, participent à ces jeux en qualité d’invités spéciaux. Sur les raisons de cette présence, les organisateurs argumentent en avançant le besoin d’émergence d’un cadre sous régional interuniversitaire. Nous sommes dans l’optique de la pleine maturité qui cadre avec la célébration du cinquantenaire a déclaré le recteur de l’université de Soa. Une autre innovation, les jeux vibreront au rythme de l’hymne écrit par la star des jeux. Guy Same a été retenu. Enfin on notera aussi le retour de l’Institut Siantou, après deux ans d’absence.
Déjà 13 ans depuis Dschang 1998
Les Jeux Universitaires sont au même titre que les Jeux Fenasco réservés au secondaire et au primaire, l’une des manifestations sportives les plus populaires organisées au Cameroun. Les dernières statistiques parlent de 150 000 visiteurs attendus. C’est Jean Marie Atangana Mebara alors ministre de l’Enseignement supérieur qui avait initié ces rencontres sportives. La première édition a été organisée à Dschang. Entre temps les jeux ont quitté la gestion exclusive du MINESUP pour être cogéré par le ministère des Sports et de l’Enseignement supérieur. 13 ans après, les jeux ont fait deux fois le tour des universités, pourtant, les perspectives en termes d’infrastructures sportives n’ont pas suivi réellement. En dehors de N’Gaoundéré qui bénéficie aujourd’hui d’un terrain gazonné avec gradins, la question des infrastructures dans les autres universités reste un éternel recommencement. Placée sous le contrôle direct du ninistère de l’Enseignement Supérieur, la Fédération Nationale des Sports Universitaires (Fenasu) est chargée de l’organisation de cette manifestation sportive. Au fil des années et compte tenu des enjeux et en raison des questions de visibilité, la physionomie des Jeux a varié et est devenu l’objet de nombreuses interactions où se mêlent affairismes et jeux d’intérêts.
