Le Cnosc a tiré les leçons du cuisant échec de ses athlètes aux 25èmes JO et a entretenu le flou sur la gestion de l’argent alloué par l’Etat
10 jours après la fin des JO de Londres, l’ambiance était tendue hier mercredi 22 août au siège du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), au quartier Nlongkak à Yaoundé. C’est avec les visages fermés que les membres de cette institution ont dressé le bilan de la participation des sportifs camerounais aux 25èmes olympiades des temps modernes. Il faut dire qu’avec un bilan de zéro médaille remportée, l’heure n’était pas aux réjouissances. Ceci bien que le président du Comité national olympique et sportif camerounais Hamad Kalkaba Malboum qui pronostiquait dans un optimisme aveugle au départ des athlètes «gagner plus d’une médaille dans plus d’une discipline sportive» a essayé en vain de justifier la déculottée camerounaise en Grande Bretagne.
En faisant le diagnostic du mal qui ronge le sport camerounais on aura surtout retenu de cette assisse, l’échec du programme mis sur pied il y a quelques années et qui était pompeusement dénommé «sur la route de Londres 2012». Il s’agissait d’un plan d’action que le Cnosc avait mis sur pied pour offrir à l’élite sportive nationale , des conditions adéquates de préparation, afin de lui permettre de se qualifier et de participer avec succès aux Jeux Olympiques de Londres. Le programme ainsi conçu tenait sur deux ans (2010-2012), pour un coût total de 477.200.000 F cfa et devait être mis en route sur le plan technique, grâce à l’expertise locale d’une part, et le concours d’un certain nombre de pays et comités nationaux olympiques amis avec lesquels le Cnosc entretient de bonnes relations. Sur la gestion de 477 200 000 F Cfa affrété par l’Etat du Cameroun, l’on a appris que les 33 sportifs présents en Grande Bretagne ont reçu chacun leur prime olympique, qui s’élevait à 2,3 millions Fcfa par athlète. Pour le reste des sous, la gestion s’est faite dans la plus grande opacité…
Néanmoins, pour être moins médiocre à l’avenir, plusieurs suggestions ont été faites : «Le Cnosc doit renforcer les opérations liées à la détection, à la sélection et à la formation des athlètes susceptibles de se qualifier et de participer aux prochaines échéances internationales à travers les Dixiades 2012 ; Elaboration d’un nouveau projet avec des possibilités d’engagement de toutes les parties prenantes à l’issue des Dixiades 2012 (Minsep, Cnosc, Sponsors et autres mécènes) ; Réalisation des infrastructures de proximité et acquisition des équipements d’entraînement et de compétition pour les jeunes ; Formations des cadres techniques et médicaux ; Construction d’un Centre de préparation olympique ; Mise sur pied des normes régissant le statut du sportif de haut niveau ». En attendant que tout cela soit mis sur pied, le Cnosc prépare les Dixiades 2012 qui se dérouleront au mois de décembre prochain à Douala. Une autre opportunité pour les organisateurs de se faire de l’argent.
