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La communauté musulmane célèbre la fête de l’Aïd el kebir ce mercredi

La journée est fériée et payée sur toute l'étendue du territoire national La Tabaski qui se célèbre 70 jours après…

La journée est fériée et payée sur toute l’étendue du territoire national

La Tabaski qui se célèbre 70 jours après la fête de fin du jeûne du mois de Ramadan, marque la commémoration du geste d’Abraham, preuve de sa soumission totale à Allah. Sur le point de sacrifier son fils Isamaël pour satisfaire la volonté d’Allah, Abraham s’est vu offrir un bélier à immoler par l’entremise de l’ange Gabriel. Dès lors, ce geste est devenu l’un des plus grands piliers de la religion musulmane. C’est le triomphe de la foi sur le doute. La particularité de la fête de la Tabaski de cette année est qu’elle se déroule concomitament avec le pèlerinage à la Mecque encore appelé Hadj. Une fête qui, comme on le sait, marque généralement la fin du Hadj. Dès les premières heures de la matinée, tous les Mahométans convergent vers les champs de prière, véritables réceptacles d’hommes, de femmes et d’enfants vêtus de leurs beaux habits aux couleurs chatoyantes. Que ce soit à la Grande Mosquée de Poumpoumré à Garoua ou au champ de prière de Ngaoundéré, l’ambiance est la même. Et c’est l’occasion pour les imams et autres guides spirituels de faire une prédication pour fustiger les comportements qui minent la communauté musulmane tels que le vol, le faux témoignage, la sous scolarisation, la haine et bien d’autres encore. C’est également l’occasion pour les imams après leur sermon de prier pour la paix au Cameroun, surtout pour l’année électorale qui approche.

Puis viendra l’heure du sacrifice proprement dit où le guide spirituel – généralement le lamido – va donner le ton de la tâche sacrificielle par l’immolation d’un bélier blanc en présence des autorités administratives et religieuses de la place. Comme le veut la tradition musulmane, la bête ligotée et couchée sur le flanc gauche doit avoir la tête tournée vers l’Est. Un geste qui va ensuite se poursuivre dans les différents ménages à longueur de journée et même pendant les deux jours suivants. C’est donc par centaines, voire par milliers que les moutons sont passés à la guillotine. Un véritable « génocide » chaque année chez les moutons.

La fête qui dure en réalité trois jours est généralement ponctuée par de nombreux événements au rang desquels les concerts de musique, la taureaumachie… Il y a aussi et surtout le déploiement grandeur nature de la Fantasia dans les régions septentrionales au deuxième jour de la fête du mouton.

Image d’illustration
Journalducameroun.com)/n