La France menace Michel Djotodia de sanctions

Elle est préoccupée par le limogeage de trois ministres par le président centrafricain, Michel Djotodia, sans l'aval de son Premier…

Elle est préoccupée par le limogeage de trois ministres par le président centrafricain, Michel Djotodia, sans l’aval de son Premier ministre

La France menace le président centrafricain de sanctions pour le limogeage de trois ministres et estime que c’est une violation de la charte de transition en vigueur dans ce pays qui pourrait ouvrir des sanctions sur la base de la Résolution du Conseil de sécurité. En effet, le pays de François Hollande se dit préoccupée le fait que le président centrafricain, Michel Djotodia, ait pris cette décision sans l’aval de son Premier ministre, Nicolas Tiangaye. «La France est préoccupée par le limogeage de trois ministres, ainsi que du directeur du Trésor sans le contreseing du Premier ministre, Nicolas Tiangaye», a indiqué lundi le ministère français des Affaires étrangères.

Le président Djotodia a limogé dimanche le ministre de la Sécurité et de l’Ordre public, celui des Finances et du Budget, ainsi que celui de l’Élevage dont l’implication et la solidarité avec le régime sont mis en doute. Le ministère français des Affaires étrangères menace le président centrafricain en affirmant que «la Résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies ouvre la voie à des sanctions contre les personnes qui enfreignent les accords de transition ou dont l’action a pour effet de menacer ou d’entraver le processus politique». Pour le Quai d’Orsay, «cette initiative, prise en contradiction avec la charte constitutionnelle de la transition et les accords de Libreville, est de nature à aggraver encore l’instabilité en République centrafricaine».

Paris appelle au respect des prérogatives du Premier ministre dans le cadre de la transition. La France a une force militaire 1.600 hommes en Centrafrique dans le cadre de la Résolution 2127 du Conseil de sécurité donnant mandat à une force africaine pour apporter la sécurité, rétablir la stabilité en Centrafrique et protéger la population.

Le président Djotodia et le président Hollande lors de sa visite en Centrafrique!
afp)/n