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La jeune Camerounaise Irène Métuéché est une couturière aux grands rêves

Elle confectionne des modèles et rêve de créer sa propre entreprise de mode africaine Née un 02 septembre à Douala,…

Elle confectionne des modèles et rêve de créer sa propre entreprise de mode africaine

Née un 02 septembre à Douala, Irène Christine Métuéché est la 3ème fille d’une famille de cinq enfants. Très tôt, elle est mordue par la couture, car j’aidais ma mère couturière à confectionner la lingerie féminine. Comme tout enfant, elle va d’abord à l’école, mais se voit contrainte d’arrêter son parcours scolaire en classe de 3ème dans un collège privé de Douala. Les motivations de cet arrêt sont claires, j’avais choisi ma vocation et je voulais absolument la suivre nous confie-t-elle. Entre temps, elle acquiert un peu de maturité dans ce domaine. Je suis allée suivre un apprentissage dans un atelier de couture, car, je n’avais pas les moyens financiers d’aller dans un centre de formation professionnelle, explique Irène, qui se voit alors obligée de se débrouiller principalement dans un atelier au quartier Madagascar à Douala 3ème où vivait la famille, puis dans un autre atelier au marché de ce même quartier en 2006. Pendant cette période, elle apprend à confectionner les pièces, la boutonnière, les différents points de couture. Sa formatrice la trouve douée, combative et ambitieuse et décide de lui confier de plus grandes tâches. Occasion pour cette jeune camerounaise, d’apprendre assez vite. Après cette étape, elle marque une pause dans sa vie, pour donner naissance à une petite fille nommée Sara Kengne, le 22 octobre 2007. Pendant près de deux ans, elle se consacre à son enfant, mais il m’arrivait de confectionner des vêtements, même pour une s ur ou un frère.

Irène Métuéché dans son atelier de couture, à Douala
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Jeune maman ambitieuse
En septembre 2009, je repars poursuivre la formation chez une couturière professionnelle, issue d’une école spécialisée au Cameroun, et qui s’est installée à son propre compte depuis plusieurs années. Avec un enfant à charge, l’organisation n’est pas facile, parce qu’il faut que je m’occupe d’elle et principalement quand ma mère est hors de la ville. Et même si sa fille est sa possession la plus précieuse, la couture reste tout aussi primordiale, comme cet air indispensable à la vie. Aujourd’hui, Irène se dit satisfaite tout de même de l’évolution de son métier, car en quelques années, j’ai beaucoup appris et ma main de couture s’est aussi beaucoup améliorée. Actuellement, elle continue certes sa formation, mais est sollicitée principalement par la gent féminine, afin de confectionner les vêtements de celle-ci. Sa préférence dans ce domaine, c’est «la mode africaine». Une mode qu’elle suit avec beaucoup d’attention. Sa spécialisé s’articulent autour du kaba ngondo, des chemises africaines, bref, tout ce qui touche à l’habillement africain. Elle travaille généralement avec la viseline, le biais, les ficelles, les cauris ainsi que la paille. De même, elle ne se contente pas de confectionner les modèles vulgaires, je crée moi-même mes modèles. Je peux regarder une belle tenue cousue par une professionnelle, je ne vais jamais reproduire le même modèle, je peux peut-être m’en inspirer, mais je vais toujours ajouter ma touche personnelle. La création, c’est dans le sang, je ne peux pas vous expliquer comment tout ça me vient, s’esclaffe-t-elle. Débordante de joie de vivre, Irène est encore un c ur prendre. Son plus grand rêve: créer sa propre entreprise sur la mode africaine dans quelques années

Irène Métuéché porte une de ses confections
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