Selon la Ligue des consommateurs camerounais, une hausse de 200 F en valeur absolue et 60% en valeur relative est de nature à asphyxier de nombreux ménages dont le riz constitue l’aliment de base
Des associations de défense des droits des consommateurs au Cameroun multiplient des initiatives visant à amener le gouvernement à ne pas appliquer l’article 2 de la loi de finances 2016, sur le paiement des taxes et droits de douane, du riz au taux du Tarif extérieur commun (TEC), fixé à 5 pour cent alors qu’il doit être de 0 FCFA comme c’est le cas depuis sept ans.
A en croire ces organisations, notamment la Ligue des consommateurs camerounais (LCC), l’entrée en vigueur de cette loi entraînerait la hausse du riz dont le kilogramme passerait de 350 francs CFA à 550 francs CFA.
Une hausse de 200 francs CFA en valeur absolue et 60 pour cent en valeur relative est de nature à asphyxier de nombreux ménages dont le riz constitue l’aliment de base.
« Dans un contexte de misère galopante, au vu des chiffres alarmants, qui relèvent que, de 2007 à 2014, il y a eu augmentation de plus d’un million de pauvres, dans notre pays. Malgré que le kilogramme de riz, produit consommé par 2 camerounais sur 3, coûte à partir de 350 F CFA. Si cette taxe est instituée, son prix avoisinerait 550 F Cfa le kilo ; un calcul rapide vous permet de mesurer l’ampleur du désastre chez ces consommateurs au faible revenu », écrit la LCC.
Selon des chiffres, la demande nationale avoisinerait 300.000 tonnes de riz par an pour une production nationale avoisinant 100.000 tonnes par an.
Cette situation devrait permettre de maintenir l’Ordonnance présidentielle du 7 mars 2008 portant exonération de droits de douanes à certains produits de grande consommation à l’instar du de la farine, du riz, du poisson, ou du sel.
L’ordonnance a été publiée au lendemain des émeutes contre la faim qui avaient fait une cinquantaine de morts.

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