PolitiqueInstitutionnel




La nomination du nouvel ambassadeur américain bloquée depuis 8 mois par le Sénat des USA

Selon le chargé d'affaires par intérim à l'ambassade des Etats-Unis au Cameroun, Gregory Thome, le Cameroun est dans la même…

Selon le chargé d’affaires par intérim à l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun, Gregory Thome, le Cameroun est dans la même situation qu’une cinquantaine d’autres pays

L’absence d’un ambassadeur américain depuis huit mois est dû, selon le chargé d’affaires par intérim à l’ambassade des Etats Unis au Cameroun, Gregory Thome, à une « question politique et bureaucratique ». S’exprimant dans les colonnes du quotidien privé camerounais Le Jour de ce 06 juin, le chargé d’affaires a affirmé que « le Sénat n’a pas confirmé une cinquantaine d’ambassadeurs américains, y compris celui désigné pour aller au Cameroun ».

En attendant donc que cette chambre des Etats-Unis entérine les nominations de Barack Obama, Gregory Thome s’est abstenu de donner le nom du probable nouvel ambassadeur. « Le monsieur qui a été nommé par le président Obama est un diplomate chevronné. Il a 30 ans d’expérience dont 15 sur le territoire africain. [.] Comme le Sénat est constitué de Républicains et de Démocrates, ils ont des problèmes intérieurs », a-t-il expliqué. L’absence d’un ambassadeur des Etats-Unis depuis huit mois au Cameroun ne serait pas préjudiciable à la bonne marche de la coopération bilatérale d’après cette autre indication : « Aux Etats-Unis, nous sommes convaincus que la force de nos institutions est toujours supérieure aux individus. Evidemment, une ambassade est plus forte avec un ambassadeur, mais notre Etat privilégie les institutions fortes ».

Michael Hoza
L’ambassade des Etats-Unis au Cameroun est sans chef depuis le départ, en octobre 2013, de Robert Peter Jackson. Le diplomate américain avait présenté ses lettres de créances en septembre 2010. Selon les informations récoltées par Journalducameroun.com auprès de sources institutionnelles américaines, Barack Obama a nommé le successeur de Robert P. Jackson le 30 juillet 2013 en la personne de Michael Hoza, comme on peut également le vérifier sur la liste actualisée des ambassadeurs nommés sur le site de l’American Foreign Service Association (AFSA).

Michael Hoza, si son choix venait à être validé par le Sénat des Etats-Unis, est né en 1957. Diplômé de la Georgetown University en 1979, il aura travaillé pendant près d’une vingtaine d’années au Washington Post avant de rejoindre le Département d’Etat américain au début des années 1990. Il a par la suite travaillé au sein des ambassades de nombreux pays africains, asiatiques et occidentaux : Angola et Somalie (1991-1993) ; Erythrée (1993-1997) ; Swaziland (1997-2000) ; Nepal (2000-2002) ; France (2002-2004) ; Espagne (2004-2007) ; Nairobi (2007-2010).

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis, une fois au Cameroun, pourrait avoir à répondre à une question à laquelle le chargé d’affaires par Intérim n’a pas donné de suite. Interrogé par le journaliste du quotidien Le Jour qui désirait savoir si Marafa Hamidou Yaya, était « un pion des Américains », Gregory Thome a répondu : « No Comment ! » L’ex-secrétaire général à la présidence de la République du Cameroun, emprisonné pour une affaire de détournement de deniers publics, a été déclaré « prisonnier politique » dans le rapport 2013 du Département d’Etat américain sur les droits de l’homme au Cameroun.

La nomination du nouvel ambassadeur est bloquée par les querelles entre Républicains et Démocrates au Sénat des Etats-Unis
20minutes.fr)/n