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La Présidente de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à l’immeuble Etoile

Le Premier ministre, chef du gouvernement, S. E. Philemon Yang a reçu le lundi 22 avril 2013 en fin de…

Le Premier ministre, chef du gouvernement, S. E. Philemon Yang a reçu le lundi 22 avril 2013 en fin de matinée, l’honorable Lady Justice Sophia A. B. Akuffo

Accompagnée de sept personnes dont Gérard Niyungeko, Juge et ancien Président de la Cour, la ghanéenne est venue s’enquérir de l’avancée du processus de ratification du Protocole portant création de ladite Cour par le Cameroun. Au sortir de trois quart d’heure d’échanges avec le Premier ministre, l’honorable Akuffo a expliqué dans une interview reprise en français par Gérard Niyungeko qu’ils sont au Cameroun pour demander aux autorités camerounaises de ratifier le protocole et faire la déclaration requise pour que les individus et les ONG puissent accéder à la Cour en cas de besoin. « La Cour africaine des droits de l’homme est en visite au Cameroun auprès des plus hautes autorités de l’Etat premièrement pour les informer de la situation actuelle de la Cour qui est une jeune institution africaine. Et deuxièmement, pour demander aux autorités politiques de considérer la possibilité de ratifier le Protocole portant création de cette Cour et de faire la déclaration spéciale requise par le Protocole lui-même pour que les individus et les Organisations Non Gouvernementales puissent accéder à la Cour, après épuisement des tentatives et voix de recours internes », a expliqué Gérard Niyungeko.

Créée en vertu de l’article 1 du protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et adoptée le 10 juin 1998, la Cour est entrée en vigueur le 25 janvier 2004. 26 Etats ont à ce jour ratifié cet instrument dont le rôle est d’assurer la protection des droits de l’homme et des peuples, des libertés et des devoirs en Afrique. Seulement six Etats ont publié la déclaration spéciale requise par la Cour qui implique l’acceptation de la compétence de la Cour pour connaître des affaires et différends dont elle est saisie directement par les citoyens et les ONG. L’intérêt de la déclaration spéciale rencontre la vision du Cameroun de protéger les droits des individus pris isolément ou collectivement. C’est pourquoi le Premier ministre leur a donné l’assurance que le processus de ratification du Protocole est en cours, il suit la procédure administrative normale, leur a-t-il indiqué. De l’appréciation de Monsieur Niyungeko, la situation des droits de l’homme au Cameroun est satisfaisante, mais d’énormes efforts sont à faire pour l’améliorer, ici comme partout ailleurs. La délégation de la CADHP a quitté l’immeuble Etoile avec l’espoir que le Cameroun sera le 27e pays à ratifier la Protocole, et le 7e à faire la déclaration y consécutive. Mais avant de retourner à Arusha en Tanzanie où elle siège, a indiqué l’honorable Akuffo, la CADHP organise une conférence sur les droits des femmes mercredi prochain.

La Présidente de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à l’immeuble Etoile
spm.gov.cm)/n