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L’Afrique. pour le respect des droits de l’homme et l’éradication de la torture!

Le sujet est au centre des travaux de la 10e conférence biennale des réseaux africains des droits de l'homme ouverts…

Le sujet est au centre des travaux de la 10e conférence biennale des réseaux africains des droits de l’homme ouverts mercredi à Yaoundé, sous la présidence du Premier ministre, Philemon Yang

«Les droits de l’homme sont une composante importante de la vie de l’homme. Il est important qu’ils soient toujours respectés», a déclaré Philemon Yang, qui procédait, au nom du chef de l’Etat, à l’ouverture de la 10e conférence Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (Rinadh). C’était mercredi soir, 21 octobre 2015, à Yaoundé, capitale camerounaise.

Placés sous le thème: «Prohibition et prévention de la torture: succès, défis et rôle des INDH africaines», les travaux regroupent des représentants de 44 pays du continent. Les participants à ces assises devront identifier les défis et opportunités qui leur sont offerts pour contribuer à la prévention et à la lutte contre la torture en Afrique.

Hier déjà, lors de son allocution, le président en exercice du Rinadh, le Camerounais Chemuta Divine Banda, par ailleurs, président de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés a relevé que l’Afrique a encore du chemin à faire en la matière. Pour lui, «la torture n’est pas que physique. Elle est également morale et même psychologique».

De l’avis du directeur du Centre des Nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale, Ahowanou Agbessi, représentant du Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en Afrique centrale, «la torture est l’une des violations les plus graves des droits de l’homme». D’où la nécessité de se prémunir contre elle en tout temps. Même en temps de conflit.

Et pour contribuer à la faire reculer, Chemuta Divine Banda a souligné le rôle majeur des institutions nationales des droits de l’homme qui, selon lui, doivent être régies par un cadre juridique leur garantissant une forte autonomie et des ressources adéquates dans le budget des Etats. Ceci, dans le but de «faciliter leurs interventions en matière de promotion et de protection des droits de l’homme».

Malheureusement, celles du continent africain, de l’avis du président en exercice du Réseau souffrent d’un grave déficit en la matière. Ainsi, sur les quatre réseaux qui existent en la matière dans le monde, celui du continent arrive en dernière position. Une faible performance qui s’explique par « le niveau de développement des pays africains qui reste encore bas », selon le président de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés du Cameroun. D’où leur intérêt à se tourner vers des partenaires financiers.

Au rang de ceux intervenant en appui au Rinadh, l’on peut citer l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Commonwealth ou encore l’Union européenne. Prenant la parole à l’ouverture des trois jours de travaux de Yaoundé, Françoise Collet, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, a garanti le soutien de cette institution aux différentes actions de prévention et de lutte contre la torture.

Au sortir des travaux qui prennent fin demain, vendredi, la Déclaration de Yaoundé devra présenter les progrès accomplis pour la mise en uvre des lignes directrices de Robben Island et des recommandations sur les moyens d’aller de l’avant pour le réseau et ses membres.


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