Nouveau né dans le paysage médiatique camerounais, nous avons lu pour vous «Autrement l’Afrique»
Partager autrement l’information africaine
Un jeune tout en arme dans un décor de chaos, et le titre, «Afrique centrale, où va l’argent du pétrole?». Au bas de page Anicet Georges Dologuélé, ancien patron de la Banque de Développement d’Afrique centrale, et alors en fonction s’explique. «Je ne suis pas Bernard Madoff», peut-on y lire. Le magazine est tout nouveau, tout frais, mais déjà il embrasse les gros problèmes, pour les disséquer. Après plusieurs années à la télévision nationale, Anne Marthe Mvoto emmène cette fois les amateurs de l’information vraie dans l’univers de l’écrit. Sujets abordés avec profondeur, très fouillés et soutenus par la jeune élite intellectuelle, c’est une opportunité que se permet la directrice de publication en partageant avec ses lecteurs une autre passion de l’information et de l’Afrique.
Au service de l’intégration sous régionale
Véritable outil d’intégration, le magazine l’Afrique Autrement se veut apporter de nouvelles habitudes dans la sous-région Afrique centrale, à un moment où elle connaît ses plus profondes mutations depuis deux décennies. L’histoire de la sous-région réalise-t-on, s’est pour l’essentiel écrite à l’intérieur des pays membres. Une situation qu’on ne peut surmonter si on refuse de voir les choses autrement. L’objectif d’information intégrée constitue la ligne éditoriale du magazine. Avec une rubrication spécifique, les problèmes de la sous-région sont démystifiés et les abcès crevés. Les problèmes posés plongent le lecteur dans une dimension de compréhension à laquelle il n’aurait pu avoir accès. «Inside» de l’anglais «à l’intérieur» de la nébuleuse pétrolière, «l’opacité», les «armes», les «conflits», mais encore la sécurité et surtout le miracle équato-guinéen, sont autant d’aspect à découvrir.
Analyses pertinentes et pas provocatrices
Début flatteur ou nouvelle dynamique? Aucun sujet n’est tabou. Pour le cinquantenaire de l’indépendance, un remarquable portait du feu président Ahmadou Ahidjo qui devint chef de l’Etat à 36 ans, et un colonisé témoigne, un moment fort. La question a souvent embarrassé, le voile est levé. Retour sur le passé, mais «Ouverture» sur les perspectives à l’échelle globale. L’Afrique centrale des grands projets est découverte, autant que celle d’importants défis. Mais mieux, fini la communication défensive. Sur les sujets brûlants, les acteurs se prononcent. A la Banque de Développement des Etats d’Afrique Centrale (BDEAC) l’ex directeur Anicet Dologuélé, s’explique. Coté «Finances», les micro-économies sont scrutées, pour envisager leurs répercussion à une plus grande échelle.
Une vision d’expérience animée par des jeunes
Sur les réalités de la «Transafrique», il n’y a pas que des guerres, il y a aussi les initiatives. Le grand chantier camerounais, le dialogue social congolais, la journée continue gabonaise, la réconciliation ivoirienne et plus globalement la hausse des «budgets et bonnes intentions», pour envisager sans gêne et avec foi une immigration sud-sud. Douze pages, par mois pour revenir sur l’Afrique tel qu’elle se porte, «Autrement» que l’image classique offerte par les médias étrangers. Signe de différence, ou choix délibéré, à l’exception du conseil éditorial composé de Jean Atangana et d’Emmanuel Mbédé des grosses pointures du journalisme camerounais, l’équipe rédactionnelle ne dispose pas de noms assez connus dans le paysage médiatique. Mais au regard de la pertinence dans le fond et dans la forme des textes, les meilleurs ont su apprécier. Vendu 1000Fcfa, «l’Afrique Autrement» est distribué par Messapresse.

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