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L’antijeu de l’Uruguayen Suarez soulève la polémique des vraies valeurs du football mondial

Elimination du Ghana: La politique du deux poids deux mesures de la FIFA Suarez auteur d'un anti jeu grave mais…

Elimination du Ghana: La politique du deux poids deux mesures de la FIFA

Suarez auteur d’un anti jeu grave mais pas sanctionné plus que la normale
Après le quart de finale qui a connu l’élimination du Ghana et la qualification de l’Uruguay, la commission de l’association internationale des fédérations de football (FIFA) a statué sur le cas de l’attaquant Suarez de l’Uruguay. A la 120ème minute de jeu, ce joueur de champ a intentionnellement sorti le ballon d’un tir Ghanéen, alors que celui-ci était pratiquement derrière la ligne des buts. L’arbitre a accordé un pénalty logique et donné un carton rouge qui a exclu Suarez du terrain. Mais le Ghana n’a pas transformé le pénalty et s’est finalement fait éliminer aux tirs au but (4-2). Le problème s’est posé de savoir si Suarez ne devait pas faire l’objet d’une sanction supplémentaire antijeu gave. La commission a choisi de ne pas l’aggraver, même si ce geste a eu des conséquences phénoménales sur le résultat final. Luis Suarez pourra jouer la finale de la Coupe du Monde si l’Uruguay élimine les Pays-Bas. Certes, son geste a réjoui tout un pays, mais il a déçu tout un continent et on espérait que la FIFA tiendrait compte du fait que la coupe du monde se joue en Afrique pour prendre des mesures très sévères, affirment plusieurs spécialistes du football. Les raisons données par la FIFA restent inconnues, mais selon certaines sources, la commission aurait tenu compte du fait que sur la base du règlement qui régit les tournois de football en général, l’acte d’antijeu de Suarez n’a pas blessé un joueur, bien qu’il soit regrettable. Autrement, le côté Business de la FIFA a pris le dessus sur les valeurs. Suarez est un joueur talentueux et sa présence sur le terrain est une valeur ajoutée au spectacle.

La tricherie serait-elle une des manières de gagner au football?
Le comportement de Suarez est venu s’ajouter à la liste des faits qui ont dégradé l’image du football international et de sa gestion. Il y a la maladresse d’Asamoah Gyan, une autre affaire! Selon de nombreux commentateurs, les dérapages qui ont affecté cette coupe du monde dans le volet gestion du football prouvent que ce sport a besoin d’un nouveau souffle et de nouvelles règles. La réalité internationale semble être allée plus vite que le football. En consacrant la qualification de l’Uruguay, on comprend que ce sont les règles. Sur le plan disciplinaire cependant, le geste de Suarez mérite une sanction appropriée, pour violation d’au moins deux valeurs du football, le mérite et le fairplay. Cela est utile et emmènerait les jeunes générations à mieux concevoir l’idée de mérite qui valorise le football. De nombreux exemples vécus tout au long de cette coupe du monde justifient cette façon de voir les choses. On citera les de la Côte d’Ivoire certes vaincue sur le jeu, mais victime d’un mauvais arbitrage (mains de Luis Fabiano lors de ses buts), du Mexique (hors-jeu de Tevez), de l’Angleterre (but refusé à Lampard) ou du Brésil (penalty non sifflé sur Kaka contre les Pays-Bas), pour évoquer tant de larmes versées par des supporters déçus en raison des décisions erronées ou suspectes. La faute de main sur la ligne de but commise par Suarez est fondée, personne ne peux en discuter. Chez lui en Uruguay, il est aujourd’hui un héros. Mais au final, les tricheurs ont gagné, comme cela avait été le cas de la France suite à la main de son attaquant Thierry Henry lors du match qualificatif contre l’Irlande.

La détresse des joueurs ghanéens
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Blatter a montré sa vraie considération pour le football africain
Bien sûr, cela aurait pu être au profit du Ghana ou du Japon, cela n’aurait rien changé au fond du raisonnement. Pourtant il faudrait aujourd’hui que la FIFA admette que face à ce genre d’acte, et pour une évolution adaptée du football international, les règlements qui sont totalement dépassés devraient changer. Suarez expulsé et le but accordé au Ghana. Cela mettrait fin de ce genre de geste. Des analyses ont espéré que l’Afrique du Sud pourrait servir de point de départ à un véritable bouleversement des choses, tellement il y a eu d’injustices tout au long de la compétition. Mais l’ambition n’est pas gagnée. Le football semble défendre les intérêts de ceux qui apportent le plus. La main d’Henry, parce qu’elle avait été faite contre l’Irlande, a suscité de nombreuses réactions. Le joueur français fut humilié par de nombreux médias occidentaux. Dans le cas de Suarez, c’est grave mais cela ne méritait pas un gros tapage médiatique. Pour les experts, Blater a montré sa vraie façon de voir les choses. Après avoir tant critiqué l’idée d’introduire la vidéo dans le football, il s’est dit prêt à y recourir dans des cas particuliers. C’était après les échecs de l’Angleterre et du Mexique, mais pas après la faute de main de Luis Fabiano (Brésil) contre les Eléphants de Côte d’Ivoire. Le président de la FIFA a d’ailleurs présenté ses excuses au Mexique et à l’Angleterre, grand pourvoyeur de droits de diffusion, mais pas à la Côte d’Ivoire. On attend de voir ce qui sera dit dans le cadre de la sortie du Ghana. A Yaoundé l’on s’accorde à dire que de toute façon c’est une affaire d’argent et l’Afrique apportent peu dans ce gros business.

La joie sur le visage du capitaine Forlan
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