CultureCultureArts visuels, Danse et Théâtre




L’association Bam’tun organise le festival bamiléké des arts et de la culture en Tunisie

Il se tient le 18 avril à Tunis. Entretien avec Gilles Cédric Kwanga, membre de la commission marketing et artistique…

Il se tient le 18 avril à Tunis. Entretien avec Gilles Cédric Kwanga, membre de la commission marketing et artistique

Qu’est ce qui vous a poussé à monter et à organiser un tel festival?
Le « FESBAC », Festival Bamiléké des Arts et de la Culture est né du désir de présenter à nos compatriotes, à la communauté africaine et également à la société tunisienne les us et coutumes du pays bamiléké. Il est aussi question de valoriser toute la richesse culturelle de l’Afrique en miniature qu’est le Cameroun.

Quels sont ses objectifs?
Promouvoir et valoriser la culture bamiléké, par ailleurs très riche, qui tend à être oubliée par ses fils et filles influencés par d’autres cultures. Renforcer le poids de l’association des étudiants et stagiaire (AESCT) en Tunisie et ainsi que la conclusion de la communauté camerounaise en Tunisie.

Comment se déclinent les différentes articulations du festival?
Le FESBAC-2010 est structuré comme suit: Conférence débat sur l’identité culturelle bamiléké, expositions d’objets d’arts traditionnels de l’Ouest Cameroun, projection d’un mini film réalisé entièrement par des étudiants et stagiaires bamilékés de la Tunisie portant sur le veuvage, la succession à l’Ouest Cameroun, soirée culturelle avec au programme : danses folkloriques, sketchs, théâtres, comédies musicales, playback sous des airs des artistes de l’Ouest Cameroun.

D’où vous viennent tous ces objets que vous allez présenter au public?
Une bonne partie vient de notre terre natale le Cameroun, mais aussi des souks (marchés tunisiens) où nous trouvons des objets semblables à ceux couramment utilisés à l’ouest Cameroun. Par ailleurs quelques ainés fonctionnaires à la Banque Africaine de Développement envisagent nous prêter les objets d’art qu’ils disposent.

Qui finance une telle activité?
La tenue du festival est entièrement financée par les étudiants à travers nos petites cotisations individuelles. Nous comptons aussi sur une aide éventuelle de notre ambassade et de quelques ainés de la banque africaine de développement et autres sponsors.

Quelles sont les missions premières de votre regroupement?
D’une part apprendre notre culture et parler de la culture de l’Ouest Cameroun sous tous ces angles et facettes, à travers exposés et débats, tout en faisant une projection sur la culture camerounaise et africaine en général. Représenter le Cameroun partout où besoin se fera sentir, soutenir l’AESCT (Association des Étudiants et Stagiaires Camerounais en Tunisie) dans ses activités, promouvoir les valeurs d’excellence et de réussite.

À quelles difficultés faites-vous face?
Essentiellement financières pour l’organisation du festival, logistiques pour faire venir les éléments contribuant à l’organisation du FESBAC par exemple: les queues de cheval qui sont propres à nous et que nous aurions bien aimé avoir ici pendant le festival.

Loin de votre pays, est ce que ce festival a une signification particulière?
Oui! Nous sommes dans un pays où le tourisme est une industrie réelle. La Tunisie est une véritable destination touristique. C’est donc aussi l’occasion pour nous de montrer aux uns et autres cette culture ancestrale riche qu’est la culture bamiléké. Pour nous aussi c’est une occasion idoine de se ressourcer tout en restant sur place, car rendez vous compte qu’il y en a parmi nous qui ont fait un certain temps sans rentrer au pays. Quoi de mieux qu’un tel festival? Nous nous sommes débrouillés à faire venir nos pagnes traditionnels du pays, aux couleurs locales.

Quels invités d’honneur attendez-vous?
Surtout notre ambassadeur, S.E. Victor LOE, qui est le père de tous les étudiants ici. Il nous prodigue des conseils. Son épouse bien sûr est attendue ainsi que les fonctionnaires camerounais de la Banque Africaine de Développement, certaines autorités diplomatiques des pays tels la France, la Belgique et Égypte, etc. Sans oublier des hauts cadres de l’administration tunisienne qui nous ont assurés de leur présence: les responsables d’universités, les associations socioculturelles et toute la communauté estudiantine présente en Tunisie.

Quels autres contacts avez-vous avec des camerounais en dehors du regroupement?
Nous évoluons sous le couvert de l’AESCT, l’Association de Étudiants et Stagiaires Camerounais en Tunisie, qui est l’instance regroupant tous les étudiants camerounais ici. Ces contacts sont essentiellement académiques. Car, en Tunisie, la seule principale activité ce sont les études. L’on se retrouve aussi pour des activités sportives, quand nos équipes de football ou de basketball ont des rencontres avec d’autres équipes lors du tournoi mini CAN qui est organisé chaque année lors des congés de printemps.

Gilles Cédric Kwanga de Bam’tum
Journalducameroun.com)/n