L’Alliance républicaine camerounaise a été lancée mardi à Yaoundé par Arthur Orphée Nkili
«Le Cameroun prendra dans les prochaines années un tournant décisif de son histoire», a déclaré mardi, 11 novembre 2014, à l’Hôtel Hilton de Yaoundé, Arthur Orphée Nkili à l’occasion d’une conférence de presse dédiée au lancement du parti politique qu’il dirige: L’Alliance républicaine camerounaise (ARC). Le nouvel homme politique a indiqué que, «le temps de la Troisième République est arrivée», souhaitant modifier par-là la Constitution après l’éventuel départ de Paul Biya en 2018, date prévue pour les prochaines consultations électorales.
Le président de l’ARC souhaiterait, d’après le discours tenu à l’endroit des journalistes, restaurer la mémoire collective du Cameroun en rendant par exemple des hommages nationaux à Ahmadou Ahidjo (le premier président du Cameroun, ndlr) à travers le retour de sa dépouille au Cameroun. Entre autres chantiers annoncés, notamment sur le plan économique, figurent la création de 500.000 emplois industriels et un million d’emploi; la création d’un Revenu d’insertion à la vie active (Riva) de 35 000 F CFA par mois qui sera alloué aux chômeurs de 18 à 40 ans afin de leur permettre de s’insérer dans la vie active.
Arthur Orphée Nkili, journaliste et producteur de par sa trajectoire et ses activités professionnelles, a travaillé au Cameroun, à la Radio Télévision Siantou (RTS) sous la férule de J. Remy Ngono (précision qu’il a tenu à faire) et à la CRTV, entre autres, comme animateur. Selon ses explications, il a par la suite évolué en Occident. Interrogé par Journalducameroun.com sur le fait de savoir s’il réside au Cameroun ou en France où il détient la société Naxe Consulting, le président de l’ARC a esquivé la question.
L’assistance présente à l’Hôtel Hilton hier n’a pas également été édifiée sur l’organisation de ce parti politique, en ce qui concerne notamment les membres de son bureau exécutif ; encore moins sur son éventuelle structuration pour la représentativité à travers les 10 régions du Cameroun. A la question de savoir si l’ARC a été créée pour conquérir «véritablement» le pouvoir en 2018, son président a indiqué qu’il faut commencer par des territoires, expliquant qu’il faudrait aller progressivement en commençant par les municipales.

Créé le 19 novembre 2013, l’ARC est le 298e parti politique qui voit le jour au Cameroun, à la suite du lancement, le 28 août dernier, du parti politique de Bernard Djonga, Croire au Cameroun (CRAC). Dans un dossier consacré au pluralisme politique au Cameroun, publié le 30 octobre dernier, le quotidien gouvernemental relevait que l’avènement du CRAC représentait le 297e parti politique enregistré au Cameroun par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
