Nitsch Eberhard Robert, enlevé en juillet 2014 par Boko Haram, a été libéré dans la nuit de mardi à mercredi par les forces armées camerounaises, d’après la Présidence de la République
Le Cameroun annonce la libération, cette nuit, de Nitsch Eberhard Robert, otage allemand enlevé au Nigéria en juillet 2014. Cette libération, d’après le communiqué du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, est à mettre au compte d’une «opération spéciale des forces armées camerounaises et de services des pays amis».
Le désormais ex-otage est arrivé à Yaoundé en fin de matinée, accompagné du SGPR, en provenance de Maroua. Il a été accueilli à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen par l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun, le Dr. Klaus-Ludwig Keferstein.
«Tout en saluant la qualité excellente des relations qu’entretiennent le Cameroun et la République fédérale d’Allemagne, le président de la République réitère ses félicitations aux forces armées et aux services de sécurité, pour leur détermination, leur vaillance et leur efficacité dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram», relève le communiqué.
L’ex-otage allemand travaillait comme instructeur dans un centre de formation public de la ville de Gombi au Nigéria. Nitsch Eberhard Robert avait été enlevé devant sa maison le 16 juillet 2014, dans le quartier Anguwan Faransa, localité de Gombi, située dans l’Etat fédéral de l’Adamawa, au nord-est du Nigéria, fief de Boko Haram. Lors de son rapt, il aurait été conduit dans la forêt de Sambisa, proche de la frontière avec le Cameroun, dans l’Extrême-Nord. Cette forêt a la réputation d’être un repaire du groupe terroriste.
C’est non loin de là, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, que Boko Haram avait enlevé des Chinois à Waza en territoire camerounais dans la nuit du 16 au 17 mai 2014. En novembre dernier, la Deutsche Welle indiquait que des proches de cet otage avaient reçu un appel provenant du Cameroun, et dans lequel la voix au bout du téléphone se réclamait de Boko-Haram et reconnaissait détenir l’Allemand.
Le président de la République a précisé ce 21 janvier que la libération de Nitsch Eberhard Robert a été possible grâce à «la précieuse contribution» du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne.
De son côté, à Berlin, le gouvernement fédéral, qui avait mis en place une cellule de crise sur ce cas, a tenu à adresser ce mercredi des remerciements particuliers au gouvernement du Cameroun pour son «excellente coopération».
